« L’Afrique n’est plus dans une perspective de tendre la main »
Lors de sa leçon inaugurale à l’Atlantic Council, Macky Sall a affirmé que l’Afrique n’est plus un simple demandeur d’aide, appelant les États-Unis à privilégier l’investissement et les partenariats économiques plutôt que l’assistance. Il a plaidé pour une relation d’égal à égal. Face aux inquiétudes charriées par les coupes budgétaires annoncées, voire le catastrophisme ambiant, le Président Sall a annoncé vouloir lancer un « message d’espoir à l’endroit de la nouvelle Administration Trump ».
« Je veux mettre l’accent sur les potentialités du continent africain, en matière de ressources naturelles comme les terres rares et les minéraux critiques, la jeunesse, les femmes, etc. » Le Président Sall a appelé à « un cadre de gouvernance mondiale rénové, pour des investissements massifs et structurants, vecteurs de croissance et créateurs d’emplois ».
"L'Afrique n’est plus dans une logique d’assistanat"
Selon Macky Sall, le continent africain n’est plus dans une logique d’assistanat. Au contraire, l’Afrique regorge d’énormes potentialités en termes de ressources, et les États-Unis devraient plutôt envisager une coopération avec les Africains.
« L’Afrique n’est plus dans une perspective de tendre la main. Nous ne sommes plus dans une logique d’aide publique au développement, car l’aide ne peut pas apporter les réponses attendues par les Africains. L’Afrique est trop grande pour dépendre de l’aide, sa population est vaste et jeune. Il faut mettre en place des mécanismes pour développer le marché des capitaux sur le continent », a déclaré l’ancien chef d’État, s’adressant à la nouvelle administration américaine.
L’ancien président sénégalais s’est envolé pour Cape Town, où il s'est entretenu avec les leaders du monde, dans le cadre de la présidence sud-africaine du G20, notamment au sujet de la dette des pays africains.