La machine judiciaire est toujours en marche dans l’affaire de la radiation du leader de l'ex-Pastef, Ousmane Sonko. Le maire de Ziguinchor vient de poser un nouvel acte : la récusation du premier président de la chambre administrative de la Cour suprême.
A signaler que la Cour suprême se penche, le 17 novembre 2023, sur le recours de l’Agent judiciaire de l’État (AJE) contestant l’ordonnance du tribunal de Ziguinchor favorable à la réintégration de Ousmane Sonko sur les listes électorales. L’audience sera présidée par le président de la Haute juridiction, Ali Ciré Ba. Ce dernier sera assisté par Abdoulaye Ndiaye, Aïssatou Diallo, Fatou Faye et Ibrahima Samb.
Mais la composition de cette équipe n'est pas appréciée par les avocats du président de Pastef. Ousmane Sonko, via sa défense conteste la présence de Abdoulaye Ndiaye, premier président de la chambre administrative de la Cour suprême, précise Les Échos, qui donne l’information. Le journal rapporte que les conseils du chef de file des Patriotes ont introduit une demande de récusation de ce magistrat, au motif qu'ils doutent de son «impartialité objective».
Ils rappellent que le président de la première chambre de la Cour suprême, Abdoulaye Ndiaye avait récemment débouté le camp de Sonko qui avait demandé à la Haute juridiction d’ordonner à la Direction générale des élections (DGE) de remettre un kit de parrainages au mandataire du leader de Pastef.
Pour les demandeurs, le magistrat s’est déjà fait une religion. Les Échos informe que pour eux, «il ne peut pas se déjuger puisqu’il a déjà donné son point de vue en ordonnant le rejet dans l’autre affaire». Les conseils du maire de Ziguinchor, poursuit le journal, «veulent qu’il (Abdoulaye Ndiaye) soit remplacé par le président Kor Sène».