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Le menuisier dealer de 45 ans, n’imaginait sûrement pas que sa visite sur la tombe de son père finirait par une arrestation pour trafic de drogue. Pourtant, c’est bien ce qui s’est passé , lorsqu'il a été interpellé par des agents qui le soupçonnaient de livrer de la cocaïne, de l’héroïne et du chanvre indien à des clients à Yoff.
Son arrestation fait état d'une dénonciation anonyme concernant un réseau de trafic de drogue qu'il entretenait à Yoff avec un certain "Ndioss". Fouillé, El Hadji Sory a été trouvé détenteur de deux téléphones portables. La fouille de sa chambre à Yoff Apecsy effectuée par les enquêteurs a permis à ces derniers de saisir une quantité totale de 137,32g de cocaïne, 0,9g d'héroïne et 7,6g de chanvre indien, la somme de 115.000 F Cfa, divers autres produits et objets servant à conditionner la drogue à savoir une balance électrique, du bicarbonate de sodium, des couteaux, des lames, des bonbonnes de gaz et des paquets de sachets en emballage aluminium.
Le menuisier dealer nie tout
Placé sous mandat de dépôt depuis le 28 avril 2021 pour association de malfaiteurs et trafic intérieur de drogue, il a fait hier face au juge de la chambre criminelle, devant qui il a catégoriquement nié ces accusations. Selon ses déclarations, après son recueillement auprès de son père au cimetière de Yoff, des hommes en voiture l’ont arrêté puis confisqué ses effets personnels avant de le conduire de force dans une maison où ils lui auraient présenté un sachet de drogue en lui demandant un certain "Ndioss".
"Je ne connais pas celui-ci. En plus, aucune drogue n'a été retrouvé sur moi", s'est défendu cet accusé. Ce qui contraste avec l’accusation. En effet, les enquêteurs disent avoir filé Konté pendant plusieurs jours et constaté qu’il donnait rendez-vous à des clients pour leur fournir de la drogue. Ainsi précisent-ils toujours, tout ce matériel cité a été retrouvé chez lui. En plus, l'accusé, lors de son interrogatoire, aurait d’abord reconnu ces éléments, citant un certain Abdou Salam comme son fournisseur.
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Le requisitoire du procureur et la requalification des faits
Ce qui fait dire au le procureur que l'accusé est de mauvaise foi puisqu'il avait reconnu la paternité de cette drogue, outre les autres éléments qui ont été saisis chez lui. Il a ainsi requis contre lui la peine de 10 ans de réclusion criminelle pour le crime de trafic intérieur de drogue avant de demander qu'il soit acquitté pour l'association de malfaiteurs, arguant un manque de preuves pour ce chef d'inculpation. Finalement, El Hadji Sory Ibra Konté a été acquitté du chef d'association de malfaiteurs puis condamné à 3 ans de prison ferme pour détention de drogue après la disqualification du crime de trafic intérieur de drogue.