Le charlatan M. K., âgé de 32 ans, est accusé par sa cliente K. Diop, qui était venue louer ses services. Au lieu de soigner ses maux de tête persistants, le marabout aurait abusé d’elle, après l’avoir hypnotisée avec des incantations. Des accusations niées en bloc par l’accusé devant la Chambre criminelle. Si on se fie à ses déclarations reprises par L'OBS, c’est sa cliente elle-même qui l’a invité à une partie de jambes en l’air.

Il explique : « Elle était venue pour soigner ses maux de tête. Après consultation, je lui ai remis des bains mystiques. Au moment de régler les frais, elle m’a fait savoir qu’elle n’avait pas d’argent. Elle m’a proposé de payer en nature.» Une proposition que Mouhamed dit avoir rejetée. K. Diop se serait alors sentie vexée et aurait promis, en guise de vengeance, de salir la réputation de Mouhamed qui se présente en star sur TikTok.

« Elle a mis ses menaces à exécution. J’ai été arrêté le lendemain des faits», soutient l’accusé. Des déclarations qui contrastent avec celles de la partie civile. Lors de sa déposition, K. Diop a livré une autre version. «J’étais venue pour soigner mes maux de tête. Mais dès qu’il m’a vue, il m’a fait savoir que j’étais possédée par des djinns, que je devais m’en débarrasser avant qu’ils ne me tuent. » Le marabout lui aurait, par la suite, donné des bains et insisté pour les lui faire prendre.
Le certificat médical enfonce le charlatan

«Il a introduit sa main dans mon s***, car, selon ses dires, il doit faire sortir un liquide», explique la jeune femme, qui aurait repoussé le charlatan. Dans sa plainte, elle a produit un certificat médical qui fait état de lésions hyménales récentes. Une preuve assez convaincante pour que le procureur de la République requiert 10 ans de réclusion criminelle contre l’accusé. La défense s’est concentrée sur le doute persistant pour tirer son client du pétrin. « Le certificat médical, à lui seul, ne peut pas prouver la culpabilité de l’accusé. Il faut l’acquitter purement et simplement », ont plaidé les avocats de l’accusé. L’affaire est mise en délibéré pour être vidée le 15 avril prochain.