C’est le décompte macabre effectué tard dans la soirée d’hier lundi par le dispositif mixte : Marine nationale, police, spécialistes de la santé… L’Observateur fait le récit glaçant d’un processus complexe d’identification des dépouilles
Trente-huit corps sans vie en état de putréfaction très avancé ont été récupérés sur la pirogue retrouvée au large des Mamelles avec des cadavres.
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Les éléments de la marine nationale officiant à bord du patrouilleur hauturier, «Le Cayor», ont eu droit, ces dernières 48 heures à des images saisissantes, épouvantables. Ceci au cours d’un complexe exercice d’identification de cadavres en état de décomposition avancé, découverts à bord d’une pirogue en haute mer.
L’exercice entamé hier lundi dans la matinée s’est poursuivi au large de Dakar. Le décompte macabre provisoire est chiffré à 38 dépouilles remontées de la pirogue en question. Il y a eu un premier décompte de 34 corps suivis de 4 autres dépouilles, portant à 38, les corps sans vie remontés vers 23 heures.
Au regard de l’état de putréfaction extrêmement avancé des corps sans vie, « les autorités ont, en intelligence avec le procureur de la république, convenu d’effectuer intégralement le processus de remontage et d’identification des corps en mer », ont assuré des sources bien au fait de cet exercice.
Le processus d’identification des corps effectué en mer
Des navires ont été réquisitionnés pour convoyer dans la zone en question, des spécialistes de la santé, des techniciens de la police scientifique, leurs collègues du commissariat spécial du port et les limiers de la Division nationale de lutte contre le trafic de migrants et pratiques assimilées (Dnlt)…. La présence de tout ce monde à bord du patrouilleur
L’entame de l’exercice est des plus éprouvantes. Les agents à bord de la pirogue sont amenés à assembler plusieurs dizaines de corps entassés dans l’embarcation.
Les tâches les plus simples ont consisté au remontage des corps retrouvés entiers. La complexité de l’exercice a été pour les agents de réussir l’assemblage de plusieurs corps démembrés.
Ce n’est pas tout, puisque l’état de putréfaction extrêmement avancé est tel qu’il est arrivé qu’un membre se désintègre au touché, au moment de l’assemblage d’une dépouille.
Tout ceci a rendu extrêmement complexe l’opération d’assemblage et de remontage vers la patrouilleurs des dépouilles mis dans des sacs mortuaires», ont révélé des sources concordantes sur les lieux de l’opération en mer.
Selon certaines indiscrétions, «parmi les 38 corps, deux ont été identifiés comme étant ceux de dames.»