Dans sa parution du jour, L'Obs lève un coin du voile sur les circonstances de la fin tragique du gendarme Malang Sané tué par balle lors des manifestations contre la condamnation de Ousmane Sonko à deux ans prison. Il a été touché au niveau du front.
Le gendarme Malang Sané a été tué par balle à Diamniadio lors des affrontements dans la soirée du vendredi dernier. Révélations glaçantes sur la mort de ce pandore qui serait venu de Fatick en renfort aux éléments de Diamniadio.
Des gendarmes sénégalais- John Wessels - AFP via Getty Images
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- La balle est entrée par le front, a traversé le crâne pour ressortir à la nuque
Revenant sur les circonstances de la mort cruelle du gendarme Mané, son frère Abba Mané raconte : « Les constatations que nous avons effectuées sur la dépouille, ont confirmé les explications fournies à la famille par les médecins, à savoir que mon frère a été tué par balle. Le projectile est entré par le front, a traversé le crâne pour ressortir à la nuque. Le certificat de genre de mort a aussi confirmé la mort par balle. On nous a dit que tout est allé vite, au point que certains de ces camarades avec lesquels il se trouvait pour faire face aux manifestants ont été surpris par sa chute soudaine. »
En réalité, ils ignoraient que Malang venait d’être abattu par un tireur embusqué. « Nous ignorons encore tout du meurtrier. Certainement que l’enquête de la gendarmerie permettra de l’appréhender et faire toute la lumière sur la mort de mon frère», a souhaité Abba Mané, qui se souvient du parcours professionnel de son défunt frère.
- Le gendarme laisse derrière lui une épouse et deux enfants, dont un bébé de 4 mois
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Abba Mané retrace le parcours de son frère. « Il a fait ses humanités dans notre village natal de Kagniobon, où il a fait tout son cycle. C’est par la suite qu’il a rallié Ziguinchor pour poursuivre ses études au lycée. Après avoir échoué à l’examen du Baccalauréat, il s’est engagé dans l’armée en 2015 et c’est au mois de janvier dernier qu’il a intégré l'École nationale de la gendarmerie, où il suivait sa formation. Il était très enthousiaste parce qu’il aimait son métier. »
« Le jour de sa mort, il a quitté l’école de gendarmerie avec ses camarades déployés en renfort à Diamniadio. Mon frère, Malang, est mort très jeune. Il est né le 15 octobre 1993. Il laisse derrière lui, une épouse et deux enfants mineurs (de sexe masculin), dont un bébé d’environ 4 mois », ajoute-t-il.
- Le défunt gendarme Mané était en formation depuis 6 mois seulement
De la morgue de l’hôpital général de Grand Yoff, la dépouille a été acheminée à la morgue de l’hôpital Principal où la levée du corps a été organisée hier (dimanche) matin. Au terme de cette cérémonie, « nous avons rallié Ziguinchor par avion. C’est finalement demain (aujourd’hui lundi), que la dépouille de mon frère sera acheminée dans notre village natal, Kagnobon Kadjiguene Bugarach, ou il sera inhumé à 10 heures », a-t-il confié. Le défunt gendarme Mané était en formation depuis 6 mois à l’école de la gendarmerie nationale,
