Tensions à l'Assemblée nationale

Les députés sénégalais examinent, ce lundi 5 février 2024, une proposition de loi controversée sur le report de l'élection présidentielle annoncé par le chef de l’État, Macky Sall

Assemblée nationale du Sénégal

Rififi à l'Assemblée nationale. Un incident notable est survenu lorsqu’une discussion autour de l’adoption de la question préalable a dégénéré en un affrontement verbal intense entre les membres de l’opposition et de la majorité. La tentative du président de l’Assemblée de clarifier la procédure en affirmant que la question préalable ne pouvait être soulevée qu’une seule fois n’a pas eu l’effet escompté. Au contraire, cette déclaration a exacerbé les tensions, conduisant à une situation chaotique.

Les députés de l’opposition, contestataires de la décision du président, ont rapidement manifesté leur désaccord en se dirigeant vers le pupitre central, interrompant de ce fait la séance en cours. Ce mouvement a donné lieu à une scène de désordre, où la confusion s’est emparée de l’hémicycle, obligeant le président à suspendre la séance dans le but de rétablir l’ordre.

Aux abords de l'Assemblée nationale, la police disperse la foule à coups de lacrymogènes, plusieurs personnes arrêtées. Les forces de l'ordre ont tiré des grenades lacrymogènes pour disperser la foule venue dire "non au vote". "Face au refus de la foule de vider les alentours de l'Assemblées nationale, les Forces de l'ordre ont tiré des grenades lacrymogènes", a constaté PressAfrik sur place. A noter qu'un important dispositif sécuritaire a été placé sur tous les artères de la ville.

L’annonce de Macky Sall a soulevé un tollé et fait craindre un accès de fièvre dans un pays réputé être un îlot de stabilité en Afrique de l’Ouest, mais qui a traversé différents épisodes de troubles meurtriers depuis 2021. Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a appelé ce lundi les Sénégalais à régler leur « différend politique par la concertation, l’entente et le dialogue », et demandé aux autorités d’organiser dans les meilleurs délais les élections, dans la transparence, la paix et la concorde nationale.

L’ajournement du scrutin a été annoncé sur fond de conflit entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel, qui a validé en janvier vingt candidatures, un record, mais en a rejeté plusieurs dizaines d’autres. Deux ténors de l’opposition ont été exclus : Ousmane Sonko, en prison depuis juillet, et Karim Wade, ministre et fils de l’ex-président Abdoulaye Wade (2000-2012).

ADVERTISEMENT

Témoin d'un événement? Contactez-nous directement sur nos réseaux sociaux ou via:

Email: temoin@pulse.sn

ARTICLES SUGGÉRÉS

CAN (Q') 2025 : faux départ pour Aliou Cissé et les Lions

CAN (Q') 2025 : faux départ pour Aliou Cissé et les Lions

DPG : Diomaye Faye prend date le 13, l'AN maintient son 11 septembre

DPG : Diomaye Faye prend date le 13, l'AN maintient son 11 septembre

Retour sur les 900 buts en carrière de Cristiano Ronaldo

Retour sur les 900 buts en carrière de Cristiano Ronaldo

5 signes d'un excès d'exercice physique et ce qu'il faut faire pour y remédier

5 signes d'un excès d'exercice physique et ce qu'il faut faire pour y remédier

11 septembre 2023 -11 septembre 2024 : un an après sa suspension, que devient Pogba ?

11 septembre 2023 -11 septembre 2024 : un an après sa suspension, que devient Pogba ?

Ousmane Noël Dieng convoqué à la Section de recherches

Ousmane Noël Dieng convoqué à la Section de recherches

DPG  : que dit l'article 97 du règlement intérieur de l'AN

DPG : que dit l'article 97 du règlement intérieur de l'AN

Les boulangers annoncent une crise du pain d'ici à un mois

Les boulangers annoncent une crise du pain d'ici à un mois

Au moins 17 enfants périssent dans l'incendie d'une école

Au moins 17 enfants périssent dans l'incendie d'une école

ADVERTISEMENT