Nouvelle révélation dans le dossier du Prodac (Programme des domaines agricoles communautaires). Ce scandale financier dans la gestion du Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac) semble partie pour connaitre un dernier rebondissement qui pourrait enfin édifier les Sénégalais sur les vrais tenants et aboutissements de cette affaire.
Dans son rapport, l'IGF a relevé un autre fait troublant.Il a été mentionné que 2,3 milliards FCFA ont été "payés" avant même l'enregistrement du contrat. L’IGF a qualifié cette violation des termes du contrat et de la convention de financement du programme d’« anachronisme difficile à qualifier ».
En effet, selon Libération, le Prodac a commis une grosse entorse dans le cadre de l’exécution du contrat qui le liait à Green 2000, la société israélienne chargée de la construction des domaines agricoles du programme.
« D’après l’IGF, souffle la source, avant même l’enregistrement du contrat, le Prodac a filé 2,3 milliards de francs Cfa à Green 2000 à travers trois versements.» Le journal précise que l’entreprise israélienne « a reçu un ordre de démarrage le 25 mars 2016 » suivi des premiers paiements le 30 mai de la même année.
Et pour obtenir les fonds nécessaires, souligne le journal, le Prodac aurait exercé une forte pression sur le bailleurs, Locafrique, en lui transmettant « quatre demandes de paiement entre le 9 mars et le 8 juillet 2016 ». « Or, pointe la même source, le contrat en question a été notifié [à Green 2000] le 25 juillet 2026 », dont après le début des paiements.
« L’article 6 du contrat lie clairement le versement de l’avance de démarrage à l’accomplissement des formalités d’approbation et d’enregistrement du contrat. L’article 5.2 de la convention de financement requiert comme préalable au paiement de cette avance, la notification de l’ordre de service de démarrage des travaux à la société Green 2000 », rappelle Libération.