Finances publiques : 605 milliards FCFA dépensés par l'ancien régime introuvables

Le ministre de l’Économie a fait de terribles révélations sur la situation financière du Sénégal.

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L'alerte est lancée La situation des finances publiques du Sénégal est catastrophique. Le ministre de l’Économie et du Plan du Sénégal, Abdourahmane Sarr, a révélé, ce jeudi, une situation financière bien plus préoccupante qu’annoncée précédemment, avec un déficit et une dette publique largement sous-estimés.

"Le déficit budgétaire a été annoncé à hauteur de 5,5 % du PIB. Mais en réalité, il a été de 10,4 %. La dette publique a été annoncée en moyenne à 65,9 % du PIB, mais en réalité elle est de 76,3 % dans la période 2019-2023. (la dette publique annoncée 13 000 milliards de francs CFA est en réalité à 15 000 milliards soit près de 83% du PIB)", peint le ministre de l'Economie.

Pis, il y a un montant de 605 milliards CFA de crédits prévu pour 2024 et qui a été dépensé en 2023. Selon le ministre de l’Économie, le rapport a été établi en application de la « loi 20212 - 22 du 27 décembre 2012 qui a transposé dans notre ordonnancement juridique la directive de l’UEMOA portant code de transparence sur la gestion de la finance publique ».

L’origine de cette dette supplémentaire, selon le ministre Sarr, provient principalement de deux sources : des tirages sur des prêts projets financés par des fonds extérieurs, et des emprunts contractés de manière opaque auprès des banques locales. En moyenne, ces opérations non transparentes ont représenté respectivement 593 milliards et 179 milliards de FCFA par an durant la période étudiée.

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Face à cette situation préoccupante, le gouvernement sénégalais a pris une décision audacieuse : il a choisi de ne pas soumettre son dossier pour examen au Fonds Monétaire International (FMI). Cette décision vise à éviter un cas de « misreporting », c’est-à-dire la transmission de fausses informations pour obtenir des financements.

Le ministre Sarr insiste sur le fait que cette démarche reflète une volonté de transparence et de responsabilité, préférant reconnaître les erreurs du passé plutôt que de prolonger une situation intenable.

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