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Jeûner pendant ce laps de temps augmenterait la libido

Selon une nouvelle étude réalisée sur des souris mâles, le jeûne prolongé, par cycle de 24 heures, augmenterait la libido en diminuant la concentration cérébrale du neurotransmetteur sérotonine.
Baisse de libido
Baisse de libido

Le jeûne est un sujet de plus en plus étudié. En effet, au-delà de la perte de poids, la réduction de l’apport alimentaire a divers effets sur l’organisme, notamment au niveau des maladies cardiovasculaires et du diabète de type 2. Dernière découverte surprenante sur le sujet : le jeûne prolongé, par cycle de 24 heures, augmenterait la libido en diminuant la concentration cérébrale du neurotransmetteur sérotonine, selon une étude publiée dans la revue Cell Metabolism. A terme, ces résultats pourraient aboutir à une approche thérapeutique potentielle pour prendre en charge la perte indésirable de désir sexuel.

Initialement, les chercheurs avaient prévu d’étudier les effets du jeûne sur la progéniture de souris mâles. Dès l'âge de deux mois, les animaux ont été soumis à une forme spécifique de jeûne intermittent : leur accès à la nourriture suivait un schéma récurrent de 24 heures : les animaux étaient autorisés à se nourrir à volonté pendant 24 heures. Après quoi, ils ne pouvaient plus que boire pendant les 24 h suivantes. Ce régime a duré 22 mois, au cours desquels les mâles ont été logés ensemble, sans contact avec les femelles. Cette période terminée, on les a présentés à des femelles de trois mois, élevées sans restrictions alimentaires.

"Ces souris étaient sexuellement désinhibées"

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C’est alors que les chercheurs ont observé une augmentation du comportement d’accouplement chez les souris mâles ayant jeûné pendant une longue période. Et ce, quel que soit leur âge. L’effet semblait en revanche absent chez les autres n’ayant jeûné que quelques semaines.

« Nous avons finalement compris qu'il s'agissait d'une question de comportement. Les mâles à jeun avaient significativement plus de contacts sexuels que les souris pouvant manger librement. Autrement dit, ces animaux présentaient une fréquence d'accouplement inhabituellement élevée et, par conséquent, un nombre de descendants anormalement élevé pour leur âge. Leur comportement reproducteur compensait largement les limitations physiologiques liées à l'âge », déclarent les chercheurs.

Pour comprendre le pourquoi du comment, ces derniers se sont intéressés aux neurotransmetteurs influençant le comportement sexuel. Certains ont un effet stimulant et d’autres agissent au contraire comme des inhibiteurs. Or, chez les souris sexuellement actives, un facteur s’est distingué : la sérotonine. Il s’agit d’un messager chimique généralement associé à des effets inhibiteurs. Celui-ci était présent à des niveaux anormalement bas. « Ces souris étaient, pour ainsi dire, sexuellement désinhibées ; la contrainte régulatrice habituelle était diminuée », explique le Dr Dan Ehninger, responsable du groupe de recherche et auteur principal de l'étude.

Quid de la sérotonine ?

La sérotonine est principalement produite dans le tube digestif, mais aussi dans le cerveau, où elle agit comme neurotransmetteur et gère la communication entre les neurones. Mais sa synthèse dépend du tryptophane, un acide aminé apporté par l’alimentation ou libéré par la dégradation des réserves protéiques de l’organismes, comme celles présentes dans les tissus musculaires.

« Le manque de sérotonine était clairement le résultat du jeûne », expliquent donc les chercheurs. Au total, les souris à jeun ont consommé près de 15 % de calories de moins que les animaux du groupe témoin. Cela s'applique également à leur apport en tryptophane. »

Mais, « les messagers chimiques jouent également un rôle important dans la régulation du comportement sexuel chez l'homme. Cela s'applique en particulier à la sérotonine », rappelle le Dr Dan Ehninger. Cela est évident, par exemple, dans l'utilisation des ISRS, une classe d'antidépresseurs qui augmentent le taux de sérotonine. Or, l’un des effets secondaires les plus connus des antidépresseurs est la baisse de la libido chez beaucoup de patients.

Concernant l’interaction entre jeûne et libido, compte tenu des résultats, il semble aussi très probable, selon Ehninger que les mêmes résultats puissent être observés chez les femmes. « Pour que le jeûne intermittent augmente la libido, il faut du temps, rappellent cependant les chercheurs. D'après nos expériences, la durée minimale semble se situer entre six semaines et six mois. » Les scientifiques ignorent toutefois si la baisse du taux de sérotonine est liée à un certain type de régime alimentaire ou si l’effet observé ici pourrait également se produire dans le cadre d’une restriction calorique générale. La nourriture serait continuellement disponible mais en quantité réduite.

Quid de la perte de libido ?

LIRE PLUS : https://www.pulse.sn/articles/lifestyle/le-pays-deurope-ou-les-habitants-ont-le-plus-de-libido-etude-2024073015562043250

Le manque de désir sexuel ou « trouble du désir sexuel hypoactif », peut aussi bien toucher l’homme que la femme et survenir à n’importe quel stade de la vie, bien que les personnes âgées semblent plus régulièrement concernées. Chez la femme, la libido est fortement liée aux sécrétions hormonales, notamment produites par les ovaires. D’autres hormones comme les œstrogènes assurent la lubrification des muqueuses. Ces sécrétions hormonales jouent un rôle majeur dans le bon fonctionnement de la libido féminine. Chez l’homme, les sécrétions hormonales sont surtout constituées de testostérone, que l’on appelle hormone « mâle » bien qu’on la retrouve en petite quantité chez la femme.

Pour expliquer la baisse de libido chez un individu, les causes sont multiples. Elles vont des troubles hormonaux à la possible prise de médicaments en passant par une maladie chronique, la fatigue et le manque de sommeil ou encore la consommation d’alcool et de drogues. Mais une perte de libido peut également être due à des facteurs psychologiques. Stress, anxiété, dépression ou antécédents de traumatismes sexuels peuvent jouer.

Enfin, chez les couples ensemble depuis quelques temps, les causes relationnelles sont bien évidemment à prendre en compte. Des conflits, des tensions, la routine ou encore l’arrivée d’un enfant peuvent lourdement impacter le désir de rapports sexuels entre les partenaires. Parmi les traitements possibles on propose la consultation d’un(e) sexologue, l’ajustement des médicaments, l’amélioration de l’hygiène vie, une meilleure gestion du stress ou encore plus de communication dans le couple. Vous l’aurez donc compris, face à la perte de libido, il existe autant de solutions possibles que de causes potentielles au problème !

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