Pourquoi les bâtiments s'effondrent-ils fréquemment au Sénégal ? Depuis fort longtemps, des experts ont démontré que ces accidents sont dus en grande partie à la vétusté des constructions.
Les effondrements de bâtiments au Sénégal ne sont pas liés à la vétusté des bâtiments mais la cause est dans le fer à béton de mauvaise qualité qui n'est pas homologué.
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Mais que nenni ! Selon d'autres experts joints par L'OBSERVATEUR, le fer à béton de mauvaise qualité qui n'est pas homologué serait à l'origine de l'effondrement de plusieurs bâtiments.
Le fer est l’un des matériaux essentiels pour renforcer la résistance d’un logement. De la qualité du fer à béton utilisé dépend en partie la capacité d’un édifice à supporter le poids du bâtiment.
Pour les experts présents au salon de la construction, « on a ramené l’informel dans le bâtiment, alors que les deux ne vont pas ensemble ». La boutade est de El Hadj Amadou Fall, ingénieur en Structures et chargé de la conférence sur le sujet, qui préfère moins utiliser le terme "faux" fer que la notion de non-conformité qualitative et quantitative.
Il indexe la forte concurrence du secteur et au manque de traçabilité du produit. En 2016, le marché du fer local en plein boom avait forcé l’État du Sénégal à régir le secteur. L’arrêté signé par les autorités obligeait les entreprises qui fabriquent des fers à béton à déclarer leurs stocks pour permettre une bonne traçabilité ainsi que le strict respect de normes internationales.
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Les services de contrôle, notamment aux douanes, devaient faire respecter cette loi. L’année suivante, le Commerce intérieur révélait le blocage de 600 mille tonnes de fer à béton d’une valeur de 2 milliards FCfa pour non-respect du diamètre et de la longueur.
seul 1/5 des édifices visités de 2016 à 2021, respecte les normes
Selon l’Inspection générale des bâtiments (Igb), seul 1/5 des édifices visités de 2016 à 2021, respecte les normes. Il n’y a pas d’organisme indépendant qui va vérifier les aciers qui entrent dans la construction. Si vous achetez votre fer à la quincaillerie, vous n’avez aucun document qui vous dit que l’acier est conforme aux normes.
Selon le rapport 2021 de la Commission technique, il y a plus de 1400 bâtiments qui sont menacés de ruines sur l’étendue du territoire national. Plus de la moitié de ces bâtiments, 627, se trouve dans la capitale, Dakar.
Rien qu’à la Médina, 112 bâtiments menaçant ruine y ont été recensés cette année, selon les chiffres de la municipalité. En 2018, c’est la région de Ziguinchor (sud) qui a damé le pion avec 384 bâtiments menaçant ruines.
La même année, c’est Kolda qui est arrivé en deuxième position, avec 230 bâtisses. En 2019, Dakar ravit la vedette avec 36 immeubles en risque d’effondrement.
