L’Organisation mondiale de la santé (Oms) prend au sérieux la recrudescence de la variole du singe : déjà 7 pays africains ont signalé un total de près de 1400 cas de variole du singe, dont 1392 cas suspectés et 44 confirmés.
Déjà 7 pays africains ont signalé un total de près de 1400 cas de variole du singe, dont 1392 cas suspectés et 44 confirmés.
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Même si le nombre de cas signalés en 2022 est légèrement inférieur à la moitié des cas enregistrés en 2021. Il s’agit du Cameroun, de la République Centrafricaine, de la République démocratique du Congo, du Liberia, du Nigeria, de la République du Congo et de la Sierra Leone.
«Nous devons éviter d’avoir deux ripostes différentes à la variole du singe -une pour les pays occidentaux, qui ne connaissent pas de transmissions importantes, et une autre pour l’Afrique», annonce Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Oms pour l’Afrique. Selon elle, «nous devons travailler ensemble et mener des actions conjointes au niveau mondial, qui prennent en compte l’expérience, l’expertise et les besoins de l’Afrique. C’est la seule façon de s’assurer de renforcer la surveillance et de mieux comprendre l’évolution de la maladie, tout en généralisant la préparation et la riposte pour endiguer toute propagation». Plusieurs dizaines de cas suspects ou confirmés ont été détectées depuis début mai en Europe et en Amérique du Nord.
La variole du singe a été détectée pour la première fois chez l’homme en 1970 dans la région africaine et depuis lors, la plupart des cas ont été signalés dans les zones rurales et les forêts tropicales.
C’est une maladie virale qui peut se transmettre de l’animal à l’homme, mais aussi d’une personne à une autre, par un contact étroit avec une personne infectée et/ou des objets, notamment des vêtements et draps, ainsi que des gouttelettes respiratoires.
Selon l’Oms, les symptômes, qui durent entre deux et quatre semaines, comprennent généralement une éruption cutanée ou des lésions, de la fièvre, des maux de tête intenses, des douleurs musculaires, des maux de dos, une baisse d’énergie et des ganglions lymphatiques enflés. Alors que le taux de létalité, ajoute l’Oms, est d’environ 3 à 6%.