La drépanocytose est une maladie héréditaire de l'hémoglobine. Selon l'OMS, près de 5% de la population mondiale, sont porteurs d'un gène responsable d'une anomalie de l'hémoglobine. La majorité des personnes atteintes de cette maladie vit en Afrique noire avec des prévalences qui varient entre 10 et 40%. Elle pose un problème majeur de santé publique dans ces pays en développement.
Au Sénégal, la prévalence de la drépanocytose tourne autour de 10% dont 1% de malades qui développent une forme grave de la maladie, rapporte Le Témoin dans sa parution de ce jeudi 7 juillet 2022.
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Sénégal : 10% de la population sont drépanocytaires
Au Sénégal, 1 personne sur 10, sans distinction d'ethnie, d'origine géographique ou de classe sociale, porte le gène de la drépanocytose. La majorité ne l'a hérité que d'un des parents et ne présente aucun signe. Ce sont les porteurs du trait drépanocytaire (AS). Cependant, de leur union naissent les enfants porteurs de la drépanocytose homozygote (SS) avec 25% des risques à chaque grossesse.
1700 enfants naissent par an avec la drépanocytose
Ainsi, environ 1700 enfants naissent, chaque année, avec la drépanocytose au Sénégal. La forme homozygote SS se manifeste par une anémie, une susceptibilité aux infections et par des crises douloureuses osseuses et/ou abdominales. En l'absence de prise en charge approprié de cette forme SS, 50% des enfants décèdent avant l'âge de 5 ans. C'est pourquoi le pays s'est engagé dans la lutte contre la drépanocytose, et depuis plus de 30 ans la prise en charge médicale s'organise de plus en plus dans les structures hospitalières à travers la création de centres de suivis ambulatoires.
Le coût de la prise en charge de la drépanocytose est extrêmement onéreuse. Le patient débourse parfois jusqu'à 500 000 FCFA par an pour se soigner.