Serigne Mouhammad Bousso, connu sous le nom de Serigne Mbacké Bousso, a émergé comme une figure incontournable de l'islam au Sénégal en tant que cousin, disciple et compagnon de premier ordre de Borom Touba. Il naquit en 1864 à Mboussobé dans le Djolof. Sa contribution majeure à la vie de Cheikhoul Khadim ne peut être sous-estimée.
Serigne Mbacké Bousso était reconnu pour ses compétences en jurisprudence et en sciences astronomiques. Il a également dirigé la prière mortuaire du fondateur du mouridisme.
Lire Aussi
D'après le site Mourides.com, « Il mena des études supérieures en droit et en grammaire sous la conduite du célèbre professeur Samba Toucouleur KA ». En sa qualité de "Borom Guédé," ou « le trait d'union », Serigne Mouhammad Bousso a joué un rôle fondamental en établissant des ponts entre les personnalités éminentes des diverses confréries soufies et la communauté mouride. Cela se manifesta notamment à travers la composition d'oraisons funèbres éloquentes, dédiées à des personnalités telles que El Hadji Malick Sy de Tivaounae et Cheikh Abdoulahi Niass de Kaolack. Ces oraisons témoignent de l'existence de liens solides qui unissaient Serigne Mouhammad Bousso à ces éminentes figures de l'islam, faisant de lui un émissaire de paix et d'unité au sein de la communauté religieuse.
Au-delà de sa mission de médiation, Serigne Mouhammad Bousso se révéla être un érudit accompli, possédant une profonde compréhension de la jurisprudence islamique et une maîtrise éclairée des sciences. Ses démonstrations en astronomie et astrologie témoignent de sa sagacité intellectuelle. Ces compétences exceptionnelles le placèrent au cœur de l'élite intellectuelle religieuse de son époque.
Toutefois, l'apogée de son rôle fut incontestablement sa lourde charge : la direction de la prière funéraire de Serigne Touba. Cette responsabilité immense témoigne de la confiance et du respect qu'il inspirait dans la communauté mouride, en faisant de lui un pilier central de l'héritage religieux de Touba.
Ainsi, Serigne Mouhammad Bousso, par sa polyvalence en tant que médiateur, érudit et gardien des traditions religieuses, laisse une empreinte indélébile dans l'histoire religieuse du Sénégal, en contribuant à l'unité et à la préservation des valeurs islamiques au sein de la communauté mouride.
Il fut rappelé à Dieu en 1945.