« À Ngor, la qualité de l’eau de baignade est mauvaise à 40 % », selon les résultats de Surfrider Foundation-Sénégal qui a fait une étude dans différents sites de la presqu’ile (Yoff, Ngor, Virage, Ouakam, corniche des Almadies). « Cela entraînerait normalement une fermeture du site, dans un pays où il y a une norme », a renseigné la responsable du Programme de la qualité de l’eau Claire Stragier, en marge du panel sur « La mer, notre avenir » organisé par la mairie de Ngor-Almadies.
Selon la responsable du Programme de la qualité de l’eau au niveau de Surfrider Foundation-Sénégal, la qualité des eaux de baignade est mauvaise sur certains sites comme la baie de Carpes et Ngor. Elle a saisi la cérémonie célébrant la Journée de l’environnement initiée par la mairie de Ngor-Almadies, ce jeudi, pour faire cette annonce.
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Par rapport au site de la baie de Carpes, elle révèle que 75 % des résultats sont considérés comme mauvais. Par contre, pour le site Secret sis aux Almadies, il n’y a que 15 % des résultats qui sont mauvais. En ce qui concerne le site de Ouakam, la qualité de l’eau est « extrêmement » bonne. La qualité est donc variable en fonction des sites et cela dépend de différents paramètres dont les canaux d’eaux usées, d’après Claire Stragier.
« Il y a des canaux d’eaux usées qui se déversent notamment au niveau de la baie des Carpes », a précisé Mme Stragier qui, avec son équipe, détecte les bactéries provenant d’eaux non traitées. L’objectif de cette étude est que chaque citoyen, au niveau de son site, s’engage à vérifier si la qualité de l’eau est bonne pour la santé et pour l’environnement. Car il y a des risques de maladies et de gastro. Plus le taux de bactériologie est élevé, plus on a de risques.
« On va essayer d’identifier quels sont les paramètres, ce qui fait varier cette qualité de l’eau, quels sont les indicateurs. Et on travaille en collaboration avec la collectivité, les services techniques, la mairie, mais aussi les représentants des riverains pour essayer d’identifier les sources de ces pollutions, voir comment on peut travailler ensemble pour les limiter le plus possible », a fait savoir Claire Stragier.