Les dés sont jetés pour Pape Alé Niang. Arrêté hier par la DIC, Pape Alé Niang a été auditionné par le juge du 2e cabinet, Mamadou Seck. Après son audition, le magistrat instructeur l'a placé sous mandat de dépôt.
Après avoir obtenu une liberté provisoire mercredi dernier, assortie d’un contrôle judicaire et de certaines restrictions, le journaliste Pape Alé Niang est retourné en taule.
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Pape Alé va donc retourner en prison après seulement cinq jours de libération. Accusé d’avoir porté atteinte à la sécurité nationale, il était détenu depuis un mois. Un juge a ordonné sa libération sous contrôle judiciaire le 14 décembre 2022.
Après avoir obtenu une liberté provisoire ce mercredi, assortie d’un contrôle judicaire et de certaines restrictions, le journaliste Pape Alé Niang a été arrêté ce lundi. Ce sont les agents de la Division des investigations criminelles, sur ordre du juge d’instruction, qui sont venus le chercher. «C’est le juge du 8ème cabinet, Mamadou Seck, qui a ordonné la levée du contrôle judiciaire du journaliste», avance Me Ciré Clédor Ly.
Le journaliste avait entamé une grève de la faim le 2 décembre pour protester contre son emprisonnement. Il y a mis fin le 14 décembre après sa mise en liberté, « mais il est affaibli », a assuré son avocat. Il avait été évacué dans une clinique privée de Dakar dans la nuit du 9 au 10 décembre à la suite d’une dégradation de sa santé, selon sa défense. Il en était ressorti le 13 décembre pour être à nouveau conduit en prison.
« Discrédit sur les institutions publiques »
Patron du site d’informations en ligne Dakar Matin, le journaliste avait été arrêté le 6 novembre puis inculpé le 9 pour « divulgation d’informations de nature à nuire à la défense nationale », « recel de documents administratifs et militaires » et « diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions publiques ». Selon les syndicats de la presse, les autorités reprochent à Pape Alé Niang d’avoir diffusé des messages confidentiels sur le dispositif sécuritaire autour de l’interrogatoire du principal opposant politique, Ousmane Sonko, le 3 novembre dans une affaire de viols présumés, et d’avoir appelé à descendre dans la rue.
De tels messages ont été largement partagés par d’autres sur les réseaux sociaux autour de cette convocation. Les enquêteurs et les avocats de Pape Alé Niang n’ont pas précisé quels documents exactement valaient au journaliste d’être mis en cause.