La plupart de ces jeunes, qui sont des pêcheurs, ont embarqué clandestinement, animés par l'espoir d'une vie meilleure en Europe.
Ndiallo Guèye, la sœur de l'un des disparus, a exprimé son inquiétude croissante : « Cela fait aujourd’hui 19 jours que nous n’avons aucune nouvelle de nos enfants. Ce sont principalement des pêcheurs qui partaient pour l’Espagne, mais depuis, nous n’avons plus de nouvelles d’eux. »
La disparition de ces jeunes plonge leurs familles dans une angoisse insupportable, selon des informations de l'APS.
Oumar Ciss, un père de famille dont les enfants se trouvaient à bord de l’embarcation, a déclaré qu'ils ne savaient plus à quel saint se vouer. Le quartier de Téfess, situé dans la capitale de la Petite Côte, est désormais marqué par l'incertitude et la peur.
Bilo Diop, mère de famille, a également partagé son désespoir, affirmant que son fils et ses cinq petits-fils figurent parmi les disparus. « Nous sommes tristes et inquiets… Cela fait plusieurs jours que nous n’avons plus goût à la nourriture, pour ceux qui parviennent encore à manger », a-t-elle confié.
Elle a expliqué que les familles n’étaient pas au courant des projets d’émigration de ces jeunes pêcheurs. « Ce n’est que quelques jours après leur départ qu’ils ont réussi à nous appeler, et depuis, nous n’avons plus de nouvelles », a-t-elle ajouté, la voix tremblante.
Face à cette situation désespérée, elle lance un appel aux autorités étatiques, espérant obtenir des informations sur le sort des jeunes disparus.