Après le Togo et la Côte d’Ivoire, le pays a accueilli une session de formation organisée par le Conseil International de l’Intelligence Artificielle, en partenariat avec le Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal (SYNPICS).
Le Sénégal poursuit ses efforts pour contrer la désinformation et les fake news en formant ses professionnels des médias à l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA).
Lire Aussi
Cette formation, qui a débuté ce mercredi à la Maison de la Presse Babacar Touré à Dakar, s’étale sur trois jours. Elle regroupe 135 journalistes et techniciens des médias répartis en trois cohortes.
Le thème principal, « L’intelligence artificielle et les médias en Afrique », reflète l’objectif de doter les participants des compétences nécessaires pour naviguer dans un environnement médiatique en constante mutation.
Des objectifs clairs
L’objectif principal de cette initiative est de permettre aux professionnels des médias de maîtriser les outils de l’intelligence artificielle. En plus de renforcer leurs capacités à vérifier les informations et à lutter contre la désinformation, les participants apprendront à s’adapter à un paysage numérique où l’IA joue un rôle central.
Pour Amadou Kanouté, représentant du ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Économie numérique, cette formation est cruciale : « Il est aujourd’hui impératif pour les professionnels des médias de bénéficier d’une formation continue, adaptée aux nouvelles technologies pour faire face aux défis contemporains ».
Le Directeur général du Bureau d’Information et de Communication du gouvernement, Mame Goor Ngom, a souligné les multiples avantages qu’offre l’intelligence artificielle aux professionnels des médias.
Il a mentionné le gain de temps considérable dans le traitement de l’information, la possibilité de réaliser des enquêtes approfondies et l’amélioration du fact-checking. « L’IA permet également de produire des reportages équilibrés et d’effectuer des vérifications rapides des faits », a-t-il ajouté.
Un impératif pour les journalistes
Pour le secrétaire général du Synpics, Ahmadou Bamba Kassé, cette formation répond à une double obligation pour les professionnels des médias : « Ils doivent, à titre personnel et professionnel, rehausser leur niveau de compréhension des enjeux liés à l’intelligence artificielle afin de mieux répondre aux attentes de leurs audiences ».
Selon un classement récent, le Sénégal occupe la 15ᵉ place en Afrique et la 116ᵉ au niveau mondial parmi les pays les mieux préparés à l’adoption de l’intelligence artificielle.
Cette formation marque une étape importante dans les efforts du pays pour intégrer cette technologie dans le secteur médiatique et ainsi mieux répondre aux défis de la désinformation.
En formant ses journalistes et techniciens, le Sénégal affirme son engagement à moderniser son paysage médiatique tout en renforçant la lutte contre les fake news.