Le foncier devenu un véritable business, mais aussi source d’une forte convoitise et de conflits. 90% des conflits sont relatifs au foncier. Rien que pour l'année 2023, la Direction de la surveillance et du contrôle de l'occupation du sol (Dscos), dirigée par le Colonel Papa Saboury Ndiaye, a enregistré 3498 plaintes.
En 2023, la Direction de la surveillance et du contrôle de l'occupation du sol (Dscos), a enregistré 3498 plaintes liées au foncier.
Lire Aussi
La révélation a été faite, lors de l'atelier de partage et de mise à niveau sur la prévention, la médiation et la résolution des conflits fonciers, présidé par Benoît Sambou, président de la Commission nationale du dialogue des territoires (Cndt).
Selon le Colonel Ndiaye dans L’Obs, les 3.498 plaintes viennent des particuliers, mais également des différents parquets du Sénégal. « Dans le cadre de la prévention, nous avons solutionné environ 1.230 plaintes soumises à notre appréciation. Cet atelier montre le rôle important que joue la Commission nationale du dialogue des territoires», a confié le Colonel Papa Saboury Ndiaye.
Les litiges fonciers dans la capitale sénégalaise sont nombreux et latents, sans qu’une solution définitive ne soit trouvée. D'après un Répertoire des litiges fonciers et conflits communautaires mis en place par le ministère de l'Intérieur, Il y en a au moins 307 sur toute l'étendue du territoire dont la résolution nécessite des mesures urgentes.
Selon ledit Répertoire, les conflits sont nés essentiellement de lotissements mal maitrisés (18,89%), de litiges entre promoteurs et populations (13,02%), de délimitations (villages ou communes 19,86%), de litiges fonciers entre particuliers (34,20%).
Pour rappel, lors de la Journée nationale de la décentralisation (JND), à Diamniadio, le chef de l’Etat disait recevoir ‘’au quotidien 20 à 50 dossiers brûlants’’ portant sur des litiges fonciers. Macky Sall avait déconseillé aux maires d’octroyer des terres sans justification valable.