La santé mentale des Sénégalais reste très inquiétante. Selon les statistiques du ministère de la Santé menée en 2023, 1,5% des Sénégalais présente des symptômes dépressifs, et plus d’un 9,4% fait l’objet d’un risque suicidaire et suspicion de trouble d’anxiété généralisée. La consommation de cannabis est de 0,7%, la consommation de cocaïne est de 0,2% et l'épilepsie 3,7%
Le Sénégal a célébré, hier, la 31e édition de la Journée mondiale de la santé mentale.
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Pourtant, la santé mentale demeure un mal méconnu des Sénégalais, qui peinent à identifier leurs symptômes. La prise en charge de la santé mentale fait défaut au Sénégal. Mais selon le responsable national de la lutte contre les maladies, Dr Babacar Guèye, le pays a recensé plus de 86.000 malades mentaux dans ses hôpitaux psychiatriques en 2020. "Nous avions enregistré 86.547 dans nos structures psychiatriques et 3.515 cas d’hospitalisation", a-t-il précisé.
La schizophrénie représente 19,4% de ce chiffre, suivie de la bouffée délirante aiguë (16,4%), tandis que la dépression était à 5,4%’’. ’’Les personnes atteintes de troubles mentaux graves meurent prématurément, jusqu’à 20 ans plus tôt en raison de pathologies physiques et vitales’’, a-t-il révélé.
Sur 18 millions d’habitants, le pays ne compte que 43 psychiatres
La santé mentale est le parent pauvre du système de santé sénégalais. Au niveau national, le Sénégal dispose de 43 psychiatres, 15 structures de santé mentale, pour 391 lits, concentrées dans 8 régions. Sept d’entre elles sont à Dakar. Ce qui pose problème dans la prise en charge psychosociale des victimes.