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La pandémie à Coronavirus a provoqué pas moins de 1901 décès depuis son apparition au Sénégal, le 2 mars 2020.
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La barre des 1900 décès a été franchie hier. Depuis l’apparition de la pandémie dans son territoire, en mars 2020, le Sénégal a recensé 80.154 cas de coronavirus, dont 74.300 guéris. Le Covid-19 a provoqué 1.901 décès. Et 3.951 patients sont sous traitement. Depuis février 2021, le pays a fait vacciner 1.374.628 personnes contre le Covid-19.
Le mode de transmission aérienne dévoilé
Après les hésitations initiales sur le mode de contamination du virus, il est maintenant établi qu’il se retrouve principalement dans les sécrétions nasales ou orales. Celles-ci sont excrétées dans l’air lorsque l’on parle, tousse, éternue ou simplement respire, sous 2 formes : des gouttelettes (dont la taille va de 1 µm à 1 mm), qui vont se déposer par gravité au sol ou sur des surfaces à courte distance (moins de 2 mètres), des aérosols, autrement dit des particules bien plus fines (quelques millièmes de µm à 100 µm), pouvant être transportés dans l’air au-delà de 2 mètres.
Contrairement aux gouttelettes plus grosses, les aérosols sont capables de rester en suspension plusieurs minutes – voire plusieurs dizaines de minutes, et même indéfiniment, pour les plus fines, après évaporation dans un environnement clos avec un air stagnant. Les virus, présents dans les sécrétions nasales et orales, se diffusent lorsqu’une personne malade parle, respire, tousse… Selon qu’elles sont sous forme de gouttelettes ou d’aérosols, elles se transmettent plus ou moins loin.
Les chercheurs en ont déduit qu’il n’existe pas de frontière nette entre gouttelettes et aérosols : entre 1 à 100 µm, en particulier, les gouttelettes peuvent avoir des comportements relevant d’un mode et/ou de l’autre, en fonction des conditions.
Quatre voies de transmission
Gouttelettes et aérosols émis par une personne malade sont les deux premiers vecteurs dont disposent les virus respiratoires pour contaminer une autre personne. Les premières peuvent gagner ses voies respiratoires, sa bouche ou ses yeux, si la distance est inférieure à deux mètres ; les seconds peuvent atteindre ses voies respiratoires, y compris à une distance supérieure à deux mètres.
La contamination peut également se faire par contact physique, une fois que les gouttelettes et aérosols contenant des particules virales se sont déposés sur une surface. Le contact peut être direct : par exemple lorsqu’une personne contaminée, après avoir toussé dans sa main ou s’être mouchée par exemple serre la main d’une autre personne, laquelle va ensuite porter ses mains à son visage.
Il peut encore être indirect, via une surface contaminée (ou « fomite », soit un vecteur passif de transmission de maladie) : notamment lorsque l’on touche une poignée de porte contaminée, puisque l’on porte, là encore, sa main à son visage. Les particules virales excrétées dans l’air peuvent atteindre de quatre façons différentes un nouvel hôte.
La transmission à distance confirmée
La transmission à distance a fait l’objet de nombreuses études et hypothèses récemment passées en revue par l’Anses dans une bibliographie. Cet état des connaissances montre qu’il existe un solide faisceau d’arguments en faveur de la réalité de cette voie de transmission par des aérosols chargés de particules infectieuses.
Une étude réalisée en condition de laboratoire a en premier lieu démontré que le SARS-CoV-2 pouvait effectivement survivre sous forme aérosolisée, tout comme le premier SARS-CoV. De plus, sa transmission par voie aérienne a été démontrée expérimentalement chez le furet et le hamster.