Après l’arrestation de membres du personnel soignant à la suite de la mort scandaleuse de Astou Sokhna à l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga, le soutien de la corporation était attendu. C'est d’autant plus évident que l’enquête commanditée par la tutelle était si expéditive. Le Directeur de l’hôpital relevé, ses collaborateurs qu'il protégeait avec assurance ne pouvaient être indemnes. Leur négligence manifeste n’est pas étrangère à la mort de cette femme qui a beaucoup souffert avant de rendre l’âme dans des conditions terribles. Les soignants peuvent donc se défendre.
Une grève des Sages-femmes ? Pourquoi pas. Des actes de protestation, de l’indignation, de la colère, c'est bien possible.
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Et les chemins sont nombreux dans une société ouverte. Toutefois, tout sauf cette "journée sans accouchement" ou "sans sages-femmes". Qui vous a dit qu'ils sont sages ?", s'interrogeait un de nos professeurs à propos des "Cinq sages" aujourd’hui « Sept sages » du Conseil constitutionnel. Les sages-femmes ont déconné. Elles ont péché dans leur manière de faire. Elles ont été limite dans leur communication.
Le droit de grève est certes consacré par la Constitution mais pour se faire entendre, tous les moyens ne sont pas bons. Il s'agit d'une question de vie. Des vies en danger ! Les carences des autorités ne sauraient expliquer cette initiative inhumaine et contre-productive.
Oui, si on en est arrivé là, c’est parce que le pouvoir actuel a lamentablement échoué dans sa politique de santé. Le pilotage-à-vue, les tâtonnements et une gestion cahoteuse ont fini par tuer une « Santé » qui était en agonie. La pandémie de la Covid-19 avec son lot de surprises, devrait être l’occasion pour mieux se concentrer sur ce secteur vital. Hélas, il n’y avait que de vagues intentions et une faible détermination pour guérir le grand malade. Ce qui devait arriver, arriva. Des morts qui pouvaient être évités et des décisions puériles comme celle de ces femmes qualifiées de sages. Ce pays est irréel. Bilay walay !