Cet ancien de la Radio télévision sénégalaise (Rts) a toujours prôné un journalisme au sens strict du terme. La bonne humeur communicative, le sourire toujours de mise, il dégageait de la bonté. Pour nous qui croyions que les mots savants, les expressions compliquées, les citations très recherchées étaient déterminants pour un bon journaliste, il nous a dit que c’était une grosse erreur ! Il fallait plutôt être clair, court et concis.
Lamine Touré, un grand homme. Au propre comme au figuré. Une belle voix des années 90. Un formateur d’une grande pédagogie qui a encadré des générations de journalistes au Centre d'Etudes des Sciences et Techniques de l'information (Cesti) et dans d'autres établissements.
Feu Lamine Touré
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Il n’aimait pas les fioritures et abhorrait les « complications futiles ». Il nous interdisait le style dithyrambique et les tournures alambiquées. Lamine Touré nous a appris, nous a répété que le journalisme, ce n'est pas de la littérature, de la philosophie encore moins du droit. C'est la simplicité, sans vulgarité, sans familiarité.
Pourquoi employer un mot savant alors qu’il y a des synonymes plus accessibles, plus disponibles, plus compréhensibles ? Pourquoi employer une expression très recherchée en étant conscient que peu de lecteurs, d’auditeurs ou de téléspectateurs vont en saisir le sens et la portée ? Autant de questions que Touré se posait et nous posait.
L'essentiel est de se faire comprendre par le grand nombre. Par tous, arguait-il à juste raison. Il le disait avec humilité. Il le disait si bien que nous tous saisissions le sens de ses mots, de ses enseignements inculqués avec justesse et élégance. Touré disparu ce dimanche 28 août 2022 a beaucoup apporté à la profession de journalisme d’ici et d’ailleurs. Repose en paix Professeur !
