Addiction à la drogue : Fann a suivi 4000 malades depuis 2015

Entre 2015 et 2023, le Centre de prise en charge intégré des additions de Dakar (Cepiad) enregistre chaque année 500 patients, soit 4000 malades soignés depuis sa création.

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‘’La stigmatisation et la discrimination liées aux représentations que cela soit à la loi ou nos valeurs culturelles ou traditionnelles constituent un des obstacles auxquels nous sommes confrontés. C’est pourquoi le Cepiad au-delà de ses activités de prise en charge, fait beaucoup de plaidoyer. Cela d’abord pour faire connaître que l’addition est une maladie qui a été prouvée scientifiquement. Et les concepts ont leur poids, leur impact dans la prise en charge’’. Cette annonce est du coordonnateur du Centre de prise en charge intégré des additions de Dakar (Cepiad).

Ce qui fait que le Cepiad, selon Professeur Idrissa Ba, depuis 2015, date de démarrage de ses activités, ils ont vu que le taux de fréquentation peut être amélioré. ‘’Si nous communiquons avec les populations, si nous sortons de nos cours, si nous faisons le plaidoyer auprès des autorités pour un renforcement des moyens mis à sa disposition, peut contribuer à lever ces obstacles. Cela en faisant connaitre aux populations qu’il y a des personnes qui vivent avec leur addition et des personnes qui vivent avec un handicap comme il y a des personnes qui vivent une pathologie comme le VIH etc.

Ces journées nous offrent l’opportunité de communiquer en prenant comme support la presse. L’objectif c’est de contribuer à mieux faire connaître le travail que fait le Cepiad aux populations mais également aux services que le centre peut offrir par rapport aux additions. Avant, on parlait de drogues injectables à l’ouverture du Cepiad, on parle maintenant de nouvelles formes de drogues qui existent il y a des tendances émergentes. "Il y a des drogues qui font de plus en plus leur apparition et qui posent beaucoup de problèmes c’est l’exemple du volet, des ballons’’ a-t-il expliqué.

Avant d’ajouter : ‘’Il y a d’autres formes d’addiction qui sont sans substance : les jeux d’argent, l’addiction sexuelle, l’addition aux smartphones parmi tant d’autres qui nous paraissent important d’aborder et d’engager. Depuis que nous avons ouvert en 2015, le centre reçoit annuellement 500 nouvelles demandes par an. Actuellement, nous avons une file active de près de 4000 patients qui sont suivis par le Cepiad. Et au niveau de cette prise en charge, nous avons un programme important c’est par rapport aux drogues injectables, les OPIAC, l’héroïne. On a également le programme méthadone qui constitue à inclure dans ce programme là les gens dépendant des OPIAC notamment l’héroïne."

Et dans ce programme, "nous avons enregistré 300 personnes qui ont été incluses. Mais ce programme est confronté à beaucoup de difficultés liées à cette stigmatisation et cette discrimination qui font que les gens ont beaucoup de problèmes à avoir accès au programme mais surtout à rester dans le programme’’. Ce qui fait que selon lui, ils ont communiqué et parlé des droits humains, des réformes de leurs politiques pour faciliter l’accès aux soins, avant de parler aussi d’un engagement plus fort de l’État.

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’Parce que nous sommes engagés dans un processus de décentralisation parce qu’aujourd’hui il n’y a pas que le Cepiad au Sénégal, il y a 4 autres structures qui existent et qui prend en charge les consommateurs de drogue. Il y en a une à Thiaroye, une unité d’addictologie à l’hôpital de Mbour, une à l’hôpital de Kaolack et le centre de Mbacké. Il faut que l’État et les autorités s’impliquent davantage pour que nous puissions faire face à cette demande de plus en plus croissante."

En matière d’addition, il n’y a pas de sexe ou d’âge. Mais les femmes constituent l’une de nos préoccupations. A peu près c’est 10% de nos populations. Nous savons qu’il y en a plus, il faut que nous soyons beaucoup plus focus sur ces femmes. "C’est pourquoi les activités de ces journées ont beaucoup ciblé les femmes. Il s’agit d’activités génératrices de revenus parce que dans l’addiction aussi, il y a un problème économique et social, c’est des femmes avec qui il faut faire des activités d’estime de soi comme la coiffure, la teinture entre autres. Ces activités visent à favoriser la fréquentation du Cepiad’’ a renseigné le Pr Ba.

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