Accidents routiers : que font les dirigeants africains ?

La collision entre deux bus dans la nuit de samedi à dimanche au Sénégal ayant causé la mort d'au moins 40 personnes et fait des dizaines de blessés, interpelle. Nous avons voulu connaitre les causes et la fréquence de ces accidents en Afrique subsaharienne.

Un embouteillage sur un grand axe de Lagos, au Nigeria. (Photo d’illustration) © AP/Sipa/Sunday Alamba

Le président Macky Sall a décrété un deuil national de trois jours après que 40 personnes ont été tuées et des dizaines blessées (36 graves et 49 légers) lors d'une collision entre deux bus dans la nuit de samedi à dimanche à 3h15 locales (3h15 GMT), près de la ville de Kaffrine, à environ 250 km au sud-est de la capitale Dakar. Cette mesure émise du plus haut de l’Etat illustre bien l’ampleur des dégâts et la gravité de la situation.

Selon la Brigade nationale des sapeurs-pompiers, il s’agit du plus meurtrier accident du pays survenu ces dernières années.

Ces accidents peuvent être imputés à l’indiscipline, au mauvais entretien des véhicules ou à d’autres pratiques telles que l’achat de permis auprès d'inspecteurs corrompus. Selon l’AFP, « De nombreux automobilistes étant détenteurs de permis achetés auprès d'inspecteurs corrompus, sans avoir jamais fréquenté d'auto-école. 21 personnes ont ainsi été tuées samedi soir en Afrique de l'Est dans un accident de bus à la frontière entre le Kenya et l'Ouganda (…). Selon les premiers éléments de l'enquête, le chauffeur aurait perdu le contrôle du véhicule en raison d'une vitesse excessive ».

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Selon la même source, « La semaine dernière, au moins 14 personnes ont été tuées en Côte d'Ivoire et 73 blessées dans une collision entre deux autocars à Yamoussoukro (centre) et 18 personnes sont mortes dans une collision entre deux véhicules dans le nord du Nigeria ».

En 2018, voyait le jour l’Observatoire africain de la sécurité routière (ARSO), sous les auspices de l’Union africaine (UA) et conformément à la Charte africaine sur la sécurité routière. L’ARSO entend harmoniser les indicateurs de la sécurité routière des pays du continent, dans le but d’établir une base de données fiable afin d’assurer le suivi de la sécurité routière en Afrique et améliorer ainsi la prise de décisions.

D’après le SSATP (Observatoire africain de la sécurité routière), un comité de pilotage de la transition, composé des pays membres de l’ARSO et de ses partenaires, supervise actuellement la mise en œuvre du programme de travail de l’Observatoire pour la période 2019-21, qui s’articule autour de six axes prioritaires :

  1. développer un réseau de leaders de la sécurité routière en Afrique, y compris d’experts en statistiques et en politiques publiques ;
  2. améliorer les outils et les méthodes de collecte des informations sur les accidents de la route, notamment les décès, et d’autres données relatives à la sécurité routière; 
  3. assurer un suivi des indicateurs de performance intermédiaires ;
  4. élaborer, actualiser et maintenir le système de base de données de l’ARSO ;
  5. mener des recherches sur les coûts et les conséquences des accidents de la route ;
  6. publier et diffuser des rapports sur la sécurité routière.

À ce jour, les pays membres de l’ARSO se sont accordés sur un cadre harmonisé de recueil de données et des indicateurs minimaux à suivre, y compris des données de population. La première assemblée générale de l’Observatoire s’étant tenue à Durban (Afrique du Sud) les 27 et 28 juin 2019, le premier rapport régional de l’ARSO a été publié en 2020.

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