Pulse logo
Pulse Region

Abus sexuel sur un bébé de 11 mois : une jeune nounou risque 10 ans de prison

Le couple Ndiaye ne sait plus à qui faire confiance. Ils ont laissé leur enfant de 11 mois avec la nourrice, N S Faye qui en a profité pour lui faire des attouchements selon le recit de L'As quotidien dans sa parution du jour. L’accusée encourt 10 ans de réclusion.
femme-prison
femme-prison

Âgée au moment des faits de 22 ans, la nourrice, N S Faye a été décrite par ses proches comme une personne gentille et sensible. Mais, elle cachait une face sombre de sa personnalité. Domiciliée à la cité Bissap, elle a été traduite hier devant la chambre criminelle de Dakar pour attouchement, caresse et pédophilie sur un mineur âgé de moins de 16 ans.

De l’économie des faits, cette affaire s’est produite le 16 novembre 2021. L’accusée travaillait comme nourrice chez le couple Ndiaye. Un jour, leur voisine a fait une remarque au couple à savoir qu’il y a quelque chose d’anormal qui se passait chez eux en leur absence. C’est ainsi que le chef de famille, P M Ndiaye a installé une caméra de surveillance chez lui sans avertir sa ménagère.

A partir de son téléphone, il a vu la domestique faire des attouchements à son bébé. Il a informé sa femme avant de lui suggérer de rentrer à la maison. Il s’en est suivi une plainte contre la mise en cause. N. S. Faye a été placée sous mandat de dépôt le 19 novembre 2021. Devant le prétoire, elle a reconnu sa culpabilité.

Selon elle, à la base, elle était engagée comme cuisinière. C’est une autre fille qui s’occupait du bébé de 11 mois. «Trois jours après, ma patronne m’a proposé de garder son garçon. Ce que j’ai accepté. J’ai travaillé chez le couple Ndiaye pendant 6 mois sans problème. Le 16 novembre 2021, j’ai confié l’enfant à l’autre ménagère le temps de prendre mon bain. A ma sortie, elle était déjà partie et le gamin pleurait. Vu que j’étais en serviette, j’ai pris le bébé après lui avoir donné son biberon pour le calmer. Je ne sais pas ce qui m’a pris, je lui ai fait des attouchements mais je ne l’ai pas déshabillé”, a-t-elle expliqué. Le père du bébé renseigne qu’il n’aurait jamais imaginé une chose pareille venant d’elle.

Au moment des faits, mon fils était dans ses couches, poursuit le plaignant qui demande le franc symbolique. Appelé à faire son réquisitoire, le substitut du procureur observe avoir senti des tergiversations dans les allégations de l’accusée. Selon le délégué du parquet, tantôt la mise en cause reconnaît les faits, tantôt elle disait avoir agi ainsi sans pour autant avoir du plaisir.

‘’Elle a mis l’enfant sur ses seins, ensuite sur son sexe. Étant nue, cet acte peut être qualifié comme un acte pervers. Elle a reconnu avoir posé l’enfant sur ses seins et sur son sexe dans l’optique d’avoir du plaisir. Dans cette affaire, l’enfant est considéré comme un objet sexuel lui permettant d’avoir du plaisir”, a remarqué le parquetier qui a requis 10 ans de réclusion criminelle.

Ne partageant pas cet avis, l’avocat de la Défense, Me Omar Diouf renseigne que la partie civile a fait ausculter son enfant mais aucune anomalie n’a été détectée. «J’implore le pardon du tribunal. Ma cliente regrette son acte», a souligné Me Diouf. Son confrère, Me Nohine Mbodji indique que ce dossier devrait être classé sans suite. «Le plaignant ne devait pas installer une caméra sans informer ses employés», a-t-il déploré. Pour son dernier mot, l’accusée a sollicité le pardon de la chambre. Délibéré au 21 mai prochain.

Prochain Article