Il n'a même pas pu retirer ses fiches pour le parrainage. Son « envoyé » éconduit, il constate le fait avec des avocats d'alerte et saisit la Cour Suprême. Celle-ci comme on le soupçonnait, a rejeté la demande ainsi introduite. Pourtant la procureure générale avait quelque peu donné de l’espoir aux partisans et sympathisants de l'opposant numéro 1 du pouvoir en indiquant clairement que la Dge avait outrepassé ses prérogatives.
« Qu’est-ce que cela vous coûte de lui remettre les fiches de parrainage. C’est un droit fondamental qu’on a refusé à un citoyen sénégalais. N’anticipons pas sur le pouvoir du juge constitutionnel. C’est une atteinte à un droit fondamental », a-t-elle martelé. Propos tombés dans l’oreille d’un juge sourd. Ousmane Sonko n’aura pas ses fiches de parrainage pour être candidat.
« Espérer de la Cour Suprême ou d'une autre instance judiciaire un verdict allant à contre-courant des désirs du Prince, c'est s'attendre à voir un chameau passer par le chas d'une aiguille », commente un internaute sans doute partisan de Sonko. Celui-ci qui joue sur plusieurs tableaux, ne cesse de dire qu’il n'y a pas de justice dans ce pays.
S’il a opté pour les candidatures multiples, c’est sans doute pour éviter la politique de la chaise vide qui ne peut faire que l’affaire de ceux du pouvoir qui veulent rester au pouvoir. La bataille est rude. Elle le sera encore dans les prochains jours. Ce sera une guerre des nerfs avec des rebondissements attendus ici et là. Ce sera Sonko contre Macky. Jusqu’à quand ?