La ministre des Affaires étrangères a dit la même rengaine au Parlement européen. Mieux ou pire, elle évoque avec conviction apparente des « Salafistes » qui seraient au cœur des dernières manifestations. 23 manifestants tués, la plupart des jeunes sans défense.
Comme en février-mars 2021, Aïssata Tall Sall est convaincue que des forces « venues de l’extérieur », sont en train de semer le trouble au Sénégal.
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A y regarder de près, la chef de la diplomatie du Sénégal ne fait que suivre l’argumentaire du président de la République qui a été précédé de celui d’Antoine Félix Diome. Le ministre de l’Intérieur si «friand » de l’expression « forces occultes», est d’ailleurs sans nul doute l’inspirateur des autorités de la Police qui, dans une conférence de presse, ont assuré qu’il y avait ses infiltrés parmi les manifestants.
Comme pour convaincre, elles ont diffusé des images en prime time. Des images qu’elles n’ont manifestement pas filmées et qui sont remises en cause par le fact-checking d’internautes et surtout par des médias étrangers qui démentent la version officielle.
Le Parlement européen est sans nul doute bien informé de ce qui se passe au Sénégal. Force de l’information. Sinon comment analyser la réponse de ce député Tchèque qui souligne les « prisonniers politiques », les arrestations de journalistes et les « limites » de la démocratie observées ?
Même s’il est d’accord pour le « réchauffement des relations », il n’en demeure pas moins convaincu que le président de la République ne doit pas tenter de faire un troisième mandat.