Paradoxes intrigants [Opinion]

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Si on en parle et la juge inique, ce n'est pas du fait de l'éloignement de cette région mais elle a été précédée par d'autres affectations multiples et souvent sans objet valable. La même logique a conduit Souleymane Téliko juge et défenseur acharné d'une indépendance de la Justice, à Tambacounda. Des actes qui sont anachroniques et contre-productifs en 2021. Paradoxes !

Le projet de loi pour le "retour du Premier ministre" est voté. Comme lettre à la poste. On pourrait même l'affirmer depuis lors, alors que les députés n'étaient même pas encore à l’Assemblée nationale. La majorité qui avait défendu avec hardiesse la suppression de la primature arguant qu'elle empêcherait une gouvernance efficace, est en train de défendre avec hargne son "retour". Paradoxe ! Le fast-tract qui a été mis au-devant, principal élément de langage pour convaincre les Sénégalais, est rangé aux oubliettes. L'heure est à l'évocation de la pandémie de la Covid-19 avec son lot de désagréments qui ont fini par mettre à terre tous les piliers économiques et sociaux, toutes les certitudes. Le coronavirus a certes bon dos mais il peut bien justifier une "reprise en main". On évoque aussi la présidence sénégalaise à l’Union africaine (Ua) avec notre président qui veut prendre "à bras-le-corps" cette mission pour l'Afrique toute entière. Ce qui lui empêcherait de "s'occuper du pays au quotidien". Un argument plausible s'il est bien expliqué avec toutes les subtilités communicationnelles requises. Mais bon…

La marche du Mouvement Y en a marre et compagnie n'a pas eu lieu. Si Aliou Sané et ses camarades n'ont pas bravé l'interdiction préfectorale, c'est en partie grâce aux médiateurs très en vogue ces temps-ci. Tant mieux pour la sérénité. Pour combien de temps ?

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