Les avocats de Ousmane Sonko sont outrés par la condamnation infligée à leur client, ce jeudi. Le leader de Pastef risque-t-il d’être arrêté et emprisonné dans les prochaines heures ? Me Bamba Cissé, un de ses avocats explique que dès lors qu’on parle de contumace, «à tout moment Ousmane Sonko peut être arrêté». Il a précisé à la Tfm, qu’il n’y a pas besoin d'un mandat d’arrêt pour ce faire, puisqu’on est en face d’une situation de contumace.
Après la condamnation de Ousmane Sonko ce jeudi, nombreux sont ceux qui se demandent si le leader de Pastef risque d’être emprisonné dans les prochains jours. Son avocat Me Bamba Cissé a éclairé à ce sujet.
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Pour ce qui est de son client, Me Bamba Cissé a tenu a préciser qu’il n’a pas été envisagé qu’il se constitue prisonnier: «La loi dispose que quand vous êtes en état de contumace, si vous vous constituez prisonnier ou quand vous êtes arrêté, le procès doit être refait. Mais nous, à ce stade, nous ne jugeons pas encore nécessaire de nous constituer prisonnier. Que chacun prenne ses responsabilités. Ils savent où se trouve le contumax (Ndlr : Sonko), s’ils veulent l’arrêter qu’ils aillent le chercher. En l’état actuel des chose, c’est inenvisageable de se constituer prisonnier», clarifie l’avocat.
Ousmane Sonko a été condamné à deux de prison ferme pour corruption de jeunesse, ce jeudi, par la chambre criminelle. Il est acquitté pour viol et menaces de mort. Il devra en outre s'acquitter d'une amende de 600 000 F CFA. Adji Sarr réclamait , à l’audience, un milliard 500 millions de francs Cfa à titre de dommages et intérêts. La partie a demandé aussi à la Chambre criminelle de Dakar de fixer la contrainte par corps au maximum et de mettre Ousmane Sonko hors d’état de nuire.
Le chef de file du Pastef a été jugé par contumace pour viols et menaces de mort. Il n’a pas comparu parce qu’il a applique la règle de la désobéissance civile. Le ministère public avait requis, lors du procès, 10 ans de réclusion criminelle contre le chef de file de Pastef pour le délit de viol. Le parquet avait suggéré à la chambre une requalification des faits en délit de corruption de la jeunesse. Il demandait une condamnation de 5 ans de prison ferme.