Avec sa rébellion contre le président de l’Apr et de BBY, Aminata Touré a fini d’exposer toutes les personnalités proches du pouvoir, qui ont semblé sensibles ou qui ont déclaré soutenir ses prétentions et voulu la défendre.
Le chef de l'Etat sénégalais, Macky Sall a enclenché la "déaminatisation" de l'administration.
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Il ne faudrait pas s’étonner de voir, au fil des communiqués du Conseil des ministres, au titre de mesures individuelles, que des changements sont opérés dans plusieurs structures de l’Etat, informe Le Quotidien.
Même si elle ne suscite pas beaucoup d’enthousiasme de la part de ses anciens camarades de parti, l’ancienne Envoyée spéciale de Macky Sall avait tout de même ses obligés. Et pour ceux-là, risque de venir le temps de manger leur pain noir.
Le chef de l’Etat a obtenu des informations selon lesquelles ces personnes voulaient, au sein de l’appareil d’Etat -aussi bien dans les cabinets ministériels, au Palais, dans des agences nationales que dans plusieurs autres structures de décision-, alimenter la députée dissidente en informations de manière à fragiliser le camp du Président.
En fait, Mme Aminata Touré, de la même manière qu’elle avait fait au Conseil économique, social et environnemental (Cese), avait posé les bases d’un Etat-major virtuel qui lui aurait permis non seulement de continuer à s’informer sur les affaires de l’Etat, mais même de tenter de les orienter dans un sens qui serait favorable à ses intérêts.
Il se dit même dans les cercles du pouvoir, que c’est l’une des raisons qui ont dissuadé le Président Macky Sall de la soutenir pour la présidence de l’Assemblée. Le chef de l’Etat et ses proches craignaient de la voir remettre en place une autre armée mexicaine à sa solde, qui n’aurait été là que pour préparer et servir son agenda personnel.