Dimanche, les Sénégalais sont appelés aux urnes pour choisir leurs représentants à l'Assemblée nationale. La campagne bat son plein. Les états-majors sont pleinement investis et rivalisent d'ardeur pour faire élire leurs candidats.
La coalition Yewwi Askan Wi (YAW), membre de l’opposition, a déclaré ce mardi n’avoir pas encore reçu le fichier électoral pour les élections législatives prévues ce dimanche 31 juillet. YAW dénonce cette situation, qu’elle juge illégale.
Lire Aussi
Jusqu'à présent, les Sénégalais ont eu leur « dose » de violence électorale, de déclarations incendiaires, d'invectives, pour n'en citer que quelques-unes.
Mais ce mardi 26 juillet 2022, les tensions sont montées d’un cran. Un autre sujet est venu bousculer l’agenda politique. En effet, le responsable du suivi des opérations électorales de Yewwi Askan Wi (YAW), Aldiouma Sow, a jeté un pavé dans la mare.
Selon lui, le ministre de l’Intérieur n’a toujours pas mis à la disposition de l’opposition le fichier électoral pour les élections de ce dimanche. Il a dénoncé ce retard et accusé le ministre Antoine Diome de violer le code électoral.
Le responsable de YAW a rappelé que le délai légal pour que les autorités en charge de l'organisation des élections mettent le fichier à la disposition de l'opposition est de 15 jours au plus tard avant le scrutin. Il a poursuivi sa charge en déclarant que « La carte électorale qu’ils ont reçue et analysée fait état de beaucoup de variations injustifiées, comparée à celle ayant servi à l’organisation des élections municipales et départementales passées ».
Enfin M. Sow a alerté et lancé un appel aux autorités compétentes pour remédier à cette situation. « Nous exhortons la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA) qui a l’obligation de superviser le bon déroulement des opérations électorales, conformément aux délais prescrits dans le code électoral, à prendre ses responsabilités et d’instruire le ministre de l’Intérieur pour qu’il remette le fichier électoral à l’opposition, sinon nous prendrons les nôtres et il appartiendra au peuple, dans la rue d’arbitrer en lieu et place du Conseil constitutionnel », prévient-il.