En conférence de presse ce samedi matin, le procureur de la République a imputé la responsabilité des émeutes de mars 2021 et celles de juin 2023 à Ousmane Sonko.
Lire Aussi
Le procureur a affirmé que des "actes, déclarations, écrits, images, et manœuvres" de la part de l'opposant étaient "constitutifs de faits pénalement répréhensibles".
Ousmane Sonko a été interpellé vendredi 28 juillet à son domicile. Dans la soirée, le procureur a affirmé que "depuis un certain temps", des "actes, déclarations, écrits, images, et manœuvres" de la part de l'opposant étaient "constitutifs de faits pénalement répréhensibles". Il a également avancé qu'Ousmane Sonko avait "volé avec violence le téléphone portable d'une femme gendarme" et avait "aussitôt appelé le peuple, par un message subversif divulgué sur les réseaux sociaux, à se tenir prêt".
Avant son arrestation, dans l'après-midi, Ousmane Sonko avait déclaré sur les réseaux sociaux que les forces de sécurité présentes devant son domicile l'avaient filmé. Il a précisé avoir "personnellement arraché le téléphone et demandé à la personne de le déverrouiller et d'effacer les images qu'elle a prises", ce que cette dernière a refusé de faire. "Je demande au peuple de se tenir prêt pour faire face à ces abus sans fin", a-t-il conclu dans son message.
Le procureur a ouvert une enquête pour "divers chefs de délits et crimes". L'un des avocats d'Ousmane Sonko, Cheikh Koureyssi Ba, a précisé que son client était "gardé à vue pour vol de téléphone et appel à l'insurrection". Le parti de l'opposant, Pastef-Les Patriotes, a estimé que son président avait été arrêté "brutalement" et a demandé sa "libération immédiate".