Depuis le début du bras de fer entre Sonko et le régime de Macky Sall, la France insoumise tire systématiquement à boulets rouges sur l’appareil d’État du Sénégal.
L’État du Sénégal a annoncé la dissolution du parti Pastef ce lundi 31 juillet 2023. Cette décision a fait réagir certains acteurs locaux, mais aussi au-delà des frontières du Sénégal. Hier, Jean-Luc Mélenchon a, comme à son habitude, indexé le régime de Macky Sall et apporté son soutien à Sonko.
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Cette fois-ci, à la suite de la dissolution du parti Pastef, son leader Jean-Luc Mélenchon, n’a pas dérogé à la règle avec un style plus ou moins surprenant.
« Le parti de Ousmane Sonko est interdit et ses biens confisqués. Le gouvernement français ne doit pas cautionner », a-t-il écrit sur Twitter/X.
Mélenchon appelle donc Macron à réagir. Si cette posture est sans précédent, elle pourrait être vue comme une invitation à l’ingérence, ce qui est aux antipodes de la philosophie de la gauche française.
Pour rappel, le parti politique de Ousmane Sonko a été dissous ce lundi par un décret signé par le ministre de l'Intérieur Félix Antoine Abdoulaye Diome.
« Le parti politique PASTEF, à travers ses dirigeants et ses instances, a fréquemment appelé ses partisans à des mouvements insurrectionnels, ce qui a entrainé de lourdes conséquences, incluant de nombreuses pertes en vies humaines, de nombreux blessés, ainsi que des actes de saccage et de pillage de biens publics et privés. Les dernières en date sont les graves troubles à l'ordre public enregistrés au cours de la première semaine du mois de juin 2023, après ceux du mois de mars 2021 », peut-on lire dans le document officiel.
Par ailleurs, Ousmane Sonko avait été arrêté le vendredi 28 juillet 2023 à son domicile après une altercation avec une agente des Renseignements généraux. Il a été placé sous mandat de dépôt aujourd’hui après son audition au Tribunal de Dakar.