Dans une interview publiée samedi par le journal La Repubblica, l’ancien Président du Conseil des ministres d'Italie (équivalant du Premier ministre), Giuliano Amato, a déclaré qu'il soutenait l'affirmation selon laquelle la France, avec l'aide de Washington, avait cherché à éliminer le dirigeant libyen Kadhafi, croyant qu'il se trouvait à bord de l'avion visé.
Giuliano Amato
Les faits remontent dans la soirée du 27 juin 1980. En effet, le vol Itavia 870 avait 81 personnes à son bord, il s’est ensuite écrasé près de l'île d'Ustica, entraînant la mort des passagers et des membres d'équipage. Il s’agit de l'une des pires catastrophes aériennes de l'histoire de l'Italie.
M. Giuliano Amato accuse !
Selon M. Giuliano Amato, l'avion de ligne a été abattu par un missile tiré par un avion de chasse français. Il a déclaré que ce mystérieux accident faisait suite à une tentative d'assassinat ratée contre l'ancien président libyen Mouammar Kadhafi.
« La version la plus crédible est celle de la responsabilité de l'armée de l'air française, avec la complicité des Américains (…) dans l'intention d'éliminer Kadhafi », a-t-il déclaré. Il va plus loin. Il souligne que Kadhafi a échappé à la tentative d'assassinat grâce aux avertissements du secrétaire national du Parti socialiste italien de l'époque, Bettino Craxi, un ami du dirigeant libyen.
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Macron dans le viseur
Giuliano Amato a demandé à Emmanuel Macron de « laver la honte qui pèse sur la France ». Il l’invite à réfuter la thèse de l’assassinat ou à présenter « les excuses les plus sincères à l'Italie et aux familles des victimes », si elle est confirmée.
Le président français Emmanuel Macron
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Le gouvernement français n'a pas encore réagi à ces allégations, mais Paris et Washington ont toujours nié toute implication dans ce drame. Le Premier ministre italien, Giorgia Meloni, a demandé à M. Amato de fournir des preuves concrètes à l'appui de ses accusations.
Giorgia Meloni
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