Les autorités tunisiennes ont expulsé des centaines de Noirs africains vers la frontière désertique avec la Libye au début du mois de juillet, après de violents affrontements dans la ville portuaire de Sfax.
Selon un rapport d'InfoMigrants, une cinquantaine de Subsahariens sont détenus dans un lycée du sud-ouest de la Tunisie.
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Plus tôt ce mois-ci, la plupart des personnes expulsées vers les zones désertiques militarisées ont été ramenées et envoyées dans divers bâtiments publics, indique InfoMigrants dans son rapport publié mercredi.
Parmi elles, une cinquantaine de personnes étaient « retenues contre leur gré » dans un lycée de Kebili, une ville du sud de la région de Nefzaoua.
S'adressant à InfoMigrants, les personnes détenues dans cette école ont déclaré qu'elles ne savaient ni quand ni si elles allaient être libérées.
Le bâtiment de l'école est gardé par des hommes armés, et des images vidéo diffusées sur les réseaux sociaux suggèrent qu'il s'agit de membres de la garde nationale tunisienne.
Pour rappel, la ville de Sfax, située dans le centre-est de la Tunisie, a été un point de départ clé pour l'émigration clandestine vers l'Europe. Cependant, à la suite d’affrontements meurtriers survenus le 3 juillet et ayant coûté la vie à un Tunisien, de nombreux migrants africains ont été chassés de la région.
Malheureusement, ces derniers ont été acheminés et abandonnés dans des zones inhospitalières près de la Libye et de l'Algérie, comme l'ont signalé plusieurs organisations non gouvernementales.
Jeudi 27 juillet 2023, l'ONU avait lancé un appel pour des solutions urgentes afin de sauver les centaines de réfugiés et de migrants bloqués près des frontières de la Tunisie avec la Libye et l'Algérie.