Quand des pays francophones rejoignent le Commonwealth

C’est presque devenu une tendance. On voit de plus en plus de pays francophones rejoindre le Commonwealth. Cette nouvelle donne ne manque pas de susciter des interrogations. Derniers exemples en date, le Togo et le Gabon. Décryptage.

Commonwealth

Le dernier sommet du Commonwealth qui s’est tenu le 25 juin 2022 à Kigali, au Rwanda, a vu l’adhésion du Togo et du Gabon à l’organisation. Cette nouvelle direction prise par ces deux pays a exacerbé les interrogations quant à leurs motivations.

Sur le plan officiel, le ministre togolais des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Togolais de l’extérieur, Robert Dussey, a déclaré que « L’adhésion du Togo est motivée par le désir d’étendre son réseau diplomatique, politique et économique. […] Et de se rapprocher du monde anglophone ».

Dans un tweet, le président gabonais, Ali Bongo, a également abondé dans le même sens, affirmant que cette adhésion permettra à son pays d’ouvrir un nouveau chapitre de son histoire et à de nouvelles opportunités sur le plan économique, diplomatique et culturel.

« Les États n’ont pas d’amis, mais n’ont que des intérêts », cette logique implacable a ici tout son sens. En effet, il serait tautologique de dire que la France a intérêt à garder son influence sur ses anciennes 14 colonies. L’adhésion du Togo et du Gabon au Commonwealth, décisions souveraines certes, ne va certainement pas laisser Paris indifférent.

ADVERTISEMENT

En outre, l’Hexagone et Londres, bien que partenaires au sein de plusieurs cadres (OTAN), ont de nombreuses divergences (Union européenne, AUKUS, etc.,). Les deux protagonistes se livrent une guerre d’influence sans merci, et ce depuis des siècles.

Après avoir claqué la porte de l’UE, le berceau du football a mis en place le projet « Global Britain ». À travers cette initiative, il entend diversifier ses alliances, partenariats et coopérations. Et dans ce nouvel échiquier, les anciennes colonies françaises d'Afrique occupent une place de choix.

Ce changement de cap a une explication empirique. En effet, la plupart des pays anglophones d’Afrique sont plus développés que ceux qui sont francophones.

Selon le politologue gabonais Tariq Abdallah, interrogé par l’agence turque Anadolou, « Le Rwanda, dont le pays a décollé dans son élan de développement depuis son adhésion au Commonwealth, est encore frais à citer comme exemple de motivation ». Il va plus loin, estimant que « C'est quasiment plus de 2,5 milliards de contacts, de rapports qui s’offrent ainsi aux pays francophones qui se tournent vers le Commonwealth, qui offre donc plus de débouchés sur le plan économique que la francophonie. Même chose sur le plan culturel. Le Commonwealth leur offre plus de diversités et de pluralités culturelles que dans le seul cadre de la francophonie. »

ADVERTISEMENT

Témoin d'un événement? Contactez-nous directement sur nos réseaux sociaux ou via:

Email: temoin@pulse.sn

ARTICLES SUGGÉRÉS

Cette mauvaise nouvelle que Nabou Lèye n'avait pas vu venir

Cette mauvaise nouvelle que Nabou Lèye n'avait pas vu venir

La vidéo enrageante de Sadio Mané contre Aliou Cissé

La vidéo enrageante de Sadio Mané contre Aliou Cissé

Aliou Cissé après le décevant nul : j'assume tout

Aliou Cissé après le décevant nul : "j'assume tout"

Le cousin envoyé en prison pour violé sa cousine âgée de 13 ans

Le cousin envoyé en prison pour violé sa cousine âgée de 13 ans

Après Gaindesat, le Sénégal rejoint le projet lunaire chinois ILRS

Après Gaindesat, le Sénégal rejoint le projet lunaire chinois ILRS

Nouvelle découverte macabre

Nouvelle découverte macabre

Yeumbeul : un Oustaze arrêté pour abus sexuels sur ses élèves

Yeumbeul : un "Oustaze" arrêté pour abus sexuels sur ses élèves

Rangou jugée en correctionnelle pour prostitution et proxénétisme

Rangou jugée en correctionnelle pour prostitution et proxénétisme

L'ex commissaire Cheikhna Keita encore arrêté

L'ex commissaire Cheikhna Keita encore arrêté

ADVERTISEMENT