Nelson Mandela : un héritage qui s'effrite 11 ans après sa mort

Le Mandela day : Créée par l’Unesco en 2009, cette journée célébrée le 18 juillet; a pour but de commémorer l’héritage du militant de la lutte anti-apartheid.

Nelson Mandela is a unifying figure of peace [time]

La mort de Nelson Mandela est survenu le 5 décembre 2013 à son domicile de Houghton, à Johannesburg, en Afrique du Sud. Madiba s’éteignait à l’âge de 95 ans. Il laisse derrière lui une vie de combat et d’abnégation, de courage et d’intelligence.

« Madiba » ou « Tata », comme on l’appelait familièrement à l’instar d’un père ou d’un oncle, n’a pas marqué que l’histoire de son pays.

Le monde entier doit beaucoup à un homme à la stature physique aussi impressionnante que sa stature morale. Une constante dans sa longue vie (il est mort à 95 ans) marquée par 27 années d’emprisonnement, un engagement jamais démenti au service du peuple sud-africain et une présidence exemplaire. Pour la première fois, un chef d’État africain décidait de se retirer après un mandat de cinq ans. 11 ans après son décès que reste-t-il de son héritage politique.

  • La seconde mort de Nelson Mandela
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Mandela vient à nouveau de mourir. Cette fois symboliquement. Tué par les siens qui ont fait sauter toutes les digues morales qu’il avait posées dans l’exercice du pouvoir politique, en tant que premier président noir de l’Afrique du Sud post-apartheid.

Il n’est donc nul besoin d’être prophète pour deviner que, de là où il se trouve désormais, Mandela ne peut qu’être révolté et attristé par les frasques de Jacob Zuma, son second successeur à la tête de la nation « arc-en-ciel » qu’il a bâtie de ses mains. Quel gâchis.

A l’opposé de celui qui fut son mentor, Jacob Zuma, ancien chef des services de renseignement de l’ANC, a puisé dans les caisses de l’Etat pour effectuer de luxueux travaux dans sa ferme privée de Nkandla, faisant passer la construction d’une piscine et d’un poulailler pour des dépenses de sécurité. Sans aucune gêne, il s’était accroché à cette pitoyable explication jusqu’à ce que la Cour constitutionnelle lui donne tort, le 31 mars, et ordonne le remboursement des dépenses indues sous quarante-cinq jours.

  • L’ANC perd sa majorité absolue

Au pouvoir depuis l’avènement de la démocratie en Afrique du Sud et l’élection de Nelson Mandela en 1994, il avait remporté chaque élection avec une large majorité. Après trente ans de règne sur l’Afrique du Sud, le Congrès national africain (ANC), perd sa majorité absolue à l’Assemblée nationale.

Deuxième puissance industrielle du continent, l’Afrique du Sud souffre du chômage. Il frappe un tiers de ceux qui ont l’âge de travailler et tout particulièrement les jeunes. La pauvreté s’aggrave et les inégalités se creusent, tandis que le taux de criminalité bat régulièrement ses propres records.

Au quotidien, les coupures répétées d’eau et d’électricité rappellent à quel point le rêve d’une nation dotée d’un accès pour tous à l’éducation, un logement et aux services de base, promise par l’ANC à la fin de l’apartheid, est encore hors de portée.

Pire, la confiance s’est envolée à mesure qu’ont éclaté ces dernières années de multiples scandales de corruption impliquant des hauts dirigeants du parti et nourrissant les gros titres. Symptôme de cette désillusion, la participation s’établit pour l’instant à 58,6%, en nette baisse par rapport au dernier scrutin.

  • L’ex-président sud-africain Jacob Zuma déclaré inéligible et exclu des élections

La Cour constitutionnelle, plus haute juridiction d’Afrique du Sud, a déclaré lundi l’ex-président Jacob Zuma inéligible en raison d’une condamnation à la prison en 2021. Elle avait prononcé son exclusion des élections générales.

Son incarcération en 2021 avait été suivie, dans un climat socio-économique morose, d’une vague de violences sans précédent dans le pays depuis la fin de l’apartheid, faisant plus de 350 morts. Des membres du MK ont promis «l’anarchie» si les tribunaux tourmentaient leur formation avant les élections, suscitant l’inquiétude des autorités.

  • Scandales de corruption au sein de l'ANC

Et les scandales de corruption impliquant des cadres du parti ont fini d’éroder une confiance déjà largement entamée. Le ministre sud-africain des Sports a comparu mercredi pour corruption devant un tribunal de Johannesburg dans le cadre d'une vaste enquête sur l'ère de l'ex-président Jacob Zuma, au moment où son parti, l'ANC, cherche une coalition après son revers aux législatives.

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