Voilà qui était inattendu. La Cour suprême du Colorado a jugé mardi 19 décembre Donald Trump inéligible à la présidence en raison de ses agissements lors de l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021 et ordonné le retrait des bulletins à son nom des primaires républicaines pour la présidentielle de 2024 dans cet État.
Pour la Cour suprême du Colorado, Donald Trump s’est « livré à une rébellion le 6 janvier 2021 ». Elle a ordonné le retrait des bulletins à son nom des primaires républicaines
Lire Aussi
Par une majorité de quatre juges sur sept, la Cour suprême a confirmé la décision de première instance en novembre concluant qu’il s’était « livré à une rébellion le 6 janvier 2021 » lors de l’assaut du Capitole, mais a en revanche considéré que le 14e amendement de la Constitution, invoqué pour réclamer son inéligibilité, s’appliquait bien à un président.
Le 6 janvier 2021, des centaines de partisans de Donald Trump chauffés à blanc avaient pris d’assaut le Capitole, sanctuaire de la démocratie américaine, pour tenter d’y empêcher la certification de la victoire Joe Biden.
Une décision qui dépendra de la Cour suprême des États-Unis
Dénonçant une décision « antidémocratique », un porte-parole de Donald Trump a annoncé dans la foulée un pourvoi de l’ancien président républicain devant la Cour suprême. « La Cour suprême du Colorado a rendu une décision complètement bancale ce soir et nous allons rapidement saisir la Cour suprême des États-Unis et réclamer une suspension de cette décision profondément antidémocratique », a déclaré Steven Cheung dans un communiqué.
La Cour suprême du Colorado a donc suspendu sa décision jusqu’au 4 janvier, date limite pour la certification des bulletins de vote aux primaires dans le Colorado, le temps de l’examen du recours devant la Cour suprême.
« Si un recours est déposé devant la Cour suprême avant l’expiration de cette suspension, elle restera en vigueur et la responsable des élections devra encore inclure le nom du président Trump sur le bulletin des primaires pour 2024 jusqu’à ce qu’elle reçoive une quelconque injonction ou mandat de la Cour suprême », selon cette décision.
« Une décision complètement bancale »
« Donald Trump a agi avec l’intention spécifique d’inciter à la violence politique et de la diriger vers le Capitole dans le but d’empêcher la certification de l’élection » de son adversaire démocrate Joe Biden, avait affirmé la juge de première instance, Sarah Wallace, dans sa décision le 17 novembre.