Le général de brigade Issakha Acheikh Chanane, porte-parole de l'armée, a déclaré : "Malheureusement, les forces de défense et de sécurité déplorent 15 militaires tombés sur le champ d'honneur, et 32 blessés, tous évacués à N'Djamena pour des soins appropriés."
Quinze militaires tchadiens ont perdu la vie lors d’un "accrochage" survenu samedi entre l'armée et des jihadistes de Boko Haram, un combat qui a également fait 32 blessés, selon un communiqué de l'état-major publié dimanche.
Lire Aussi
Parmi les victimes, plusieurs hauts gradés seraient présents, comme l'ont rapporté des médias locaux relayant des listes de militaires tués ou blessés dans ces échanges violents. Des pages Facebook liées à l'ethnie zaghawa, à laquelle appartient également le président Mahamat Idriss Déby, ont annoncé dimanche la mort d'une dizaine d'officiers de leur communauté durant ces combats.
L'état-major avait préalablement signalé que "plusieurs éléments terroristes avaient été neutralisés" et qu’un bilan serait communiqué plus tard. Le président Déby a exprimé ses condoléances aux familles des "martyrs tombés en défendant la patrie" sur sa page Facebook, sans fournir de détails supplémentaires sur le bilan.
Cette escalade de violence suit une attaque le mois dernier, où Boko Haram avait ciblé une base militaire dans la région, causant la mort d'une quarantaine de personnes, selon des sources officielles.
La dernière confrontation s’est produite samedi à 15 heures locales sur l’île de Karia, au nord-ouest de Kaigakindjiria. Elle a eu lieu peu après le départ du président de Barkaram, où il avait établi son état-major. Les forces tchadiennes sont régulièrement la cible d'attaques menées par Boko Haram dans cette région du Lac Tchad.
Il est à rappeler qu’en mars 2020, une offensive menée par Boko Haram contre une base militaire avait coûté la vie à près d'une centaine de soldats, engendrant les pertes les plus lourdes jamais subies par l'armée tchadienne. Le maréchal Idriss Déby, qui a dirigé le pays pendant 30 ans, était connu pour sa présence active sur le terrain et a été tué par des rebelles en 2021.
Son fils, le général Mahamat Idriss Déby, a récemment modifié la Constitution par référendum et a été élu président en mai 2024, alors que des élections législatives sont prévues pour fin décembre, malgré les inquiétudes de l'opposition concernant leur transparence.