En détention depuis plus de dix mois à la prison pour femme du Camp pénal (Liberté 6), Ndella Madior Diouf élève la voix. Du fond de sa cellule, la patronne de la pouponnière Keur Yeurmandé rassure tous ceux qui s'inquiètent pour elle.
"Je me sens bien là où je me trouve actuellement", a-t-elle confié à des membres de sa famille venus lui rendre visite hier dimanche 20 octobre 2024.
"Je suis dans les meilleurs conditions en prison, j'ai changé de chambre", a-t-elle rassuré. Elle a, d'abord, été incarcérée dans la chambre numéro 3 avant d'être transférée dans la chambre numéro 6.
Aucun détail n'a été fourni quant aux raisons de ce changement de cellule. Il appert qu'elle partage un matelas avec une autre détenue dans une cellule exiguë, qui abrite également sept autres détenues.
Dans les colonnes de L'Observateur, Ndella Madior Diouf déclarait ceci : "La vie en prison est couteuse pour les femmes. En plus de la nourriture, il faut acheter des produits d'hygiène ou de premières nécessités. Les proches ne peuvent pas toujours subvenir aux besoins des détenues"..
- "La vie en prison est couteuse pour les femmes"
Placée sous mandat de dépôt en décembre 2023, Ndella Madior Diouf est poursuivie pour homicide involontaire, complicité dudit chef, faite de personnes, exercice illégal de médecine, privation d’aliment à des enfants ou des soins ayant entraîné la mort, obtention illicite de certificats d’inhumation, entre autre griefs, après des vidéos filmées dans sa pouponnière montrant des bébés victimes de maltraitance.