Le Hajj 2023 a coûté 60 milliards FCFA

Le plus grand Hajj post-coronavirus s'est achevé vendredi dernier en Arabie Saoudite. Le pèlerinage 2023 a réuni plus d’e 3 millions de personnes dont une écrasante majorité d’étrangers, originaires de plus de 160 pays selon les données publiées par les autorités saoudiennes.

Pour la réussite de cet important évènement du monde musulman, des moyens conséquents ont été mobilisés par les autorités saoudiennes. En effet, l’Arabie Saoudite a dépensé 100 millions dollars, soit 60 milliards FCFA pour la réussite de l’organisation du pèlerinage à La Mecque. La révélation est faite par l'ambassadeur d'Arabie Saoudite à Dakar, Saad Bin Abdullah Al Nafaie. .

‘Sur le plan sécuritaire, soixante mille policiers et un très grand nombre de médecins pour la prise en charge des personnes malades ont été mis à contribution. "Un train rapide reliant La Mecque et Médine a été lancé, permettant de rallier les deux villes en deux heures, au lieu de 6 heures en bus », a ajouté le diplomate. Cette année, le gouvernement saoudien a levé toutes les restrictions liées à la pandémie de Covid-19.

Le hadj, l’autre pétrole des Saoud

Certains musulmans économisent des années pour pouvoir effectuer le grand pèlerinage. Démarches administratives pour le visa « Hadj », transports, hébergement... Le prix varie entre 5000 et 7000 euros par personne. Malgré ce coût, les pèlerins sont toujours plus nombreux, ce qui fait du hadj la deuxième source de revenus de l'Arabie Saoudite après le pétrole.

Face à cet afflux de croyants, le pays a mis en place des quotas d'autorisation qui diffèrent selon les pays. Pour l’édition 2023 du Hadj, le Sénégal a eu droit à un quota de 12 860 pèlerins, soit 7 000 pèlerins de plus que lors du dernier pèlerinage. Le prix du package pour les besoins du pèlerinage à La Mecque a été fixé cette année à 3 millions 950 mille francs CFA

En moyenne, le hajj rapporte au royaume entre 10 et 15 milliards de dollars par an (2). À cette manne, il faut rajouter 4 à 5 milliards de dollars apportés par les huit millions de pèlerins accomplissant la omra, un pèlerinage, non obligatoire, à La Mecque qui peut s’effectuer à n’importe quelle date de l’année (en dehors du hadj) et qui atteint un pic pendant le ramadan. Selon la chambre de commerce et d’industrie de La Mecque, 25 % à 30 % des revenus du secteur privé des deux villes saintes dépendent du pèlerinage.

Au total, les revenus cumulés du hadj et de la omra constituent le deuxième poste de recettes de l’État saoudien après les ventes d’hydrocarbures. En 2018, Riyad prévoyait que ces deux pèlerinages lui rapporteraient 150 milliards de dollars de revenus au cours des cinq prochaines années. Et le royaume veut plus. Selon les experts ayant rédigé « Vision 2030 », le plan de diversification économique du royaume concocté sous l’égide du prince héritier Mohammed Ben Salman, trente millions de personnes devraient effectuer chaque année la omra d’ici à dix ans.

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