Pulse logo
Pulse Region

Sa cousine l'insulte, elle la poignarde mortellement...

F. D. G. D., 27 ans, jeune couturière originaire de Bargny comparaît pour le meurtre de sa cousine Fatou Boye. Elle l'a poignardé mortellement au motif qu'elle lui a mal parlé.
sapeurs-pompiers
sapeurs-pompiers

Une simple dispute entre proches dégénère et devient une tragédie. ‘’C’est ma cousine. On s’est disputé ; elle m’a insultée, j’ai perdu le contrôle’’, lâche l’accusée d’une voix tremblante repris par Enquête. À la barre, elle dit ne pas avoir prémédité son geste, mais les faits, eux, laissent croire à un tout autre scénario. Selon le mari de la victime, la tension était montée d’un cran, la veille. Fatou Diop aurait menacé sa cousine après une altercation liée à un différend entre elle et la mère de la victime. Le lendemain, elle serait allée acheter un couteau à la boutique du coin, avant de le dissimuler sous ses vêtements. Lorsqu’elle a croisé Fatou Boye dans le couloir du domicile familial, elle lui aurait planté la lame dans le ventre, en pleins préparatifs du déjeuner.

Face aux juges, l’accusée nie avoir prémédité le meurtre. Elle soutient avoir saisi le couteau sur la table du restaurant où elles se trouvaient. ‘’Ce n’était pas prévu. Si je pouvais remonter le temps, je ne serais même pas allée là-bas. Je demande pardon à sa famille, à ses enfants, à la justice’’, souffle-t-elle, les yeux embués. L’avocat de la partie civile, représentant les héritiers de la défunte, ne mâche pas ses mots. Pour lui, il ne s’agit pas d’un simple débordement. ‘’Elle a essayé trois fois. Elle a insisté. C’est une attitude haineuse. Cette femme a privé quatre enfants de leur mère, dont une petite fille de moins de 2 ans. Le préjudice moral est énorme’’, plaide-t-il, réclamant 50 millions de francs CFA de dommages et intérêts.

Lire plus : https://www.pulse.sn/articles/news/lepouse-arretee-au-chevet-de-son-mari-dealer-quelle-a-poignarde-a-2025041111415110612

Le parquet, de son côté, parle d’un crime mûrement réfléchi. Les faits, initialement qualifiés d'un meurtre, ont été requalifiés en assassinat. ‘’Elle a volontairement donné la mort. Elle a eu le temps de réfléchir ; elle a persisté malgré les premières tentatives ratées’’, a souligné le représentant du ministère public. Il a ainsi requis 20 ans de réclusion criminelle contre l’accusée. Mais du côté de la défense, Me Daff tente de faire entendre une autre vérité. Celle d’une jeune femme sans éducation, débordée par ses émotions, incapable de mesurer la portée de son geste. ‘’Elle n’a jamais voulu tuer. Elle n’a pas visé une partie vitale. Elle pensait se défendre. Aidez cette jeune fille à se relever. Elle aura 45 ans à sa sortie, si vous la condamnez à 20 ans. Elle mérite une seconde chance’’, a plaidé Me Daff.

L’affaire est mise en délibéré. Le verdict sera rendu le 6 mai prochain.

Abonnez-vous pour recevoir des mises à jour quotidiennes.