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K. Thiam, 24 ans avait lancé une tontine de cheveux naturels en utilisant le nom d'une célèbre infulenceuse N. Diop elle-même abusée. Les victimes provisoirement identifiées à plus de 70 personnes, en majorité sont constituées de dames, rapporte L'OBS. Toutes se sont fait avoir comme des néophytes par une subtile escroquerie en ligne à grande échelle savamment élaborée depuis un fameux compte «Blendhairoff» ouvert sur Snapchat et en s’aidant de la contribution d’une célèbre influenceuse.
Son modus operandi
Elle va créer un compte sur l’application Snapchat qu’elle intitule «Blendhairoff», un nom à consonance anglophone qui traduit son sens pointu du marketing. Elle ne tarde pas à y mettre du contenu, en se faisant passer pour une femme d’affaires. Très vite, elle va étoffer son portefeuille followers, elle comprend qu’il lui en faut davantage d’abonnés et autres suiveurs pour réussir à toucher son objectif : abuser de naïves victimes sur la toile pour se refaire une santé financière certaine.
Pour y parvenir, la jeune femme va cibler une célèbre influenceuse répondant au nom de N. Diop à qui elle sert une histoire poignante pour la ferrer. Tout d’abord, elle se présente comme étant une jeune «fille-mère» qui traverse des moments extrêmement difficiles. Pour se sortir de cette impasse, K. Thiam se fait passer pour une femme dégourdie, qui entreprend de lancer un modeste business de vente en ligne de cheveux naturels et autres perruques. Elle a mis en place une tontine qui se révélera fictive, à travers laquelle les clients potentiels vont s’inscrire et envoyer leur argent.
Comment la célèbre influenceuse a été embarquée dans une vaste arnaque
Pour plier l’affaire, elle sort la carte du chantage affectif et supplie l’influenceuse de lui faire gracieusement la publicité de ses produits. Sensible à cette plaidoirie émouvante, N. Diop accepte sans réserve. Elle ignore qu’elle vient de se fourrer dans un projet d’escroquerie à grande échelle, qui va lui causer des déboires et écorcher son image auprès de ses nombreux followers. Quelques jours seulement après que l’influenceuse a fait la publicité de son fameux business, en mentionnant ses coordonnées téléphoniques et comptes de transfert d’argent, le téléphone de la jeune K. Thiam explose. Les commandes pleuvent au point qu’elle refuse de la clientèle.
C’est alors qu’elle va dérouler la seconde partie de son stratagème simple et ingénieux. Dès qu'elle reçoit un acompte pour la commande d’un produit quelconque, elle s’empresse de bloquer immédiatement la victime, la laissant sans recours. Au bout de quelques mois de ce manège, K. Thiam va déplumer un nombre inestimable d’internautes, majoritairement composés d’abonnés de l’influenceuse. N. Diop retire la publication et saisit les limiers de la Cybersécurité d’une plainte contre K. Thiam.
Les aveux de K. Thiam
L’enquête menée par les enquêteurs spécialisés de la traque contre les délinquants de la toile, permet de localiser K. Thiam. Interpellée mardi dernier, puis conduite à la cybersécurité, elle avoue très vite l’évidence et finit même par expliciter sa subtile stratégie. Mieux, l’exploitation de son téléphone révèle l’ampleur de la supercherie, corsée par le lot de victimes identifiées au nombre de 70. Placée en garde à vue, K. Thiam a été présentée jeudi dernier devant le procureur de la République, près le tribunal de grande instance de Dakar pour vaste escroquerie en ligne.