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Notre façon de penser, d’apprendre et de comprendre le monde est bien plus nuancée qu’une simple équation de QI. C’est ce qu’a démontré Howard Gardner avec sa théorie des intelligences multiples, bousculant l’idée d’un modèle unique de facultés cognitives. Mais au-delà des catégories, une vaste étude américaine menée sur plus de vingt ans a creusé la question : existe-t-il des traits communs aux esprits les plus brillants ? Après avoir suivi près de 600 parents et enfants, les chercheurs ont mis en lumière trois grandes caractéristiques qui se retrouvent systématiquement chez les profils les plus aiguisés. Des résultats qui, contre toute attente, ne se limitent pas à la seule puissance intellectuelle.
L’intelligence, une question de maîtrise
Les esprits les plus affûtés ne se laissent pas facilement déborder par leurs émotions. Là où la frustration peut faire perdre pied à certains, eux gardent le cap. Les chercheurs américains ont observé que ces individus font preuve d’un contrôle naturel face à l’agacement, comme s’ils possédaient un filtre interne capable d’absorber les tensions avant qu’elles n’explosent. Cette capacité à gérer les contrariétés sans se laisser submerger ne relèverait pas uniquement de l’apprentissage, mais serait en partie innée, comme l'a rapporté le magazine Psychologies.
Plutôt que de ruminer en silence, ils ont aussi un autre atout : la parole. Mettre des mots sur ce qui dérange, exprimer clairement un inconfort, c’est un réflexe qu’ils maîtrisent instinctivement. Ce mode de communication fluide et direct leur permet non seulement d’éviter les conflits inutiles, mais aussi de développer une intelligence émotionnelle plus aiguisée. Parce qu’après tout, comprendre ses émotions, c’est déjà savoir les apprivoiser.
L’intelligence a parfois un langage fleuri
Pour autant, si l’on pense souvent que les esprits les plus brillants sont d’un calme olympien, la réalité est plus savoureuse : ils maîtrisent l’art du gros mot. Non pas par manque de vocabulaire, mais parce que lâcher une belle injure au bon moment aurait des vertus insoupçonnées. L’étude révèle que ces petites explosions verbales ne sont pas de simples écarts de langage, mais bien un exutoire émotionnel efficace. Plutôt que de tout garder à l’intérieur, ces esprits affûtés préfèrent évacuer leur colère avec panache… et quelques mots bien sentis.
Mieux encore, jurer ne serait pas seulement libérateur, mais aussi bénéfique pour la confiance en soi et la motivation. Un bon juron lâché avec conviction donnerait un coup de fouet à la productivité et aiderait à affronter les situations stressantes. Mais comme toute bonne chose, l’excès est l’ennemi du bien. Trop en abuser risquerait de diluer l’effet cathartique et de transformer cette arme secrète en un tic de langage… bien moins percutant.
Un trait de personnalité qui en dit long sur l'intelligence
Là où certains voient une chute, eux y décèlent une rampe de lancement. Pour les esprits les plus affûtés, l’échec n’a rien d’un mur infranchissable, c’est au contraire une porte d’entrée vers le progrès. Plutôt que de s’effondrer sous le poids d’une erreur, ils l’observent, l’analysent et en tirent des leçons. Pas de culpabilité excessive ni de longs monologues intérieurs pour se flageller : ils préfèrent l’auto-compassion à l’auto-sabotage. Se tromper fait partie du processus, et mieux vaut avancer avec ses erreurs que s’immobiliser sous leur poids.
Ce regard bienveillant sur leurs propres failles expliquerait leur incroyable capacité à rebondir. La résilience, cette faculté de transformer une claque en tremplin, serait d’ailleurs un point commun flagrant chez les plus intelligents. À l’inverse, ceux qui ont du mal à accepter leurs torts auraient tendance à chercher un coupable ailleurs, évitant ainsi l’inconfort de l’introspection. Mais à force de pointer du doigt les autres, on passe peut-être à côté de l’essentiel : la plus grande force, c’est de savoir se remettre en question.
Source : Grazia.fr