Oumy Mbaye n’était pas une élève brillante
Née à Richard-Toll, Oumy Ndiaye a grandi dans la maison familiale animée où oncles et tantes participent collectivement à l’éducation des enfants. Ce cadre familial, bien que chaleureux, lui inculque très tôt un sens aigu des responsabilités. À l’école, Oumy Ndiaye n’est pas une élève brillante. Elle navigue dans la moyenne, veillant juste à maintenir le cap pour passer en classe supérieure. Après la classe de Première, elle est envoyée à Dakar où elle décroche son Baccalauréat en 2022. Mais, loin d’être une passionnée des études, elle est bien plus attirée par le monde des affaires. Issue d’une lignée de commerçantes, avec une grand-mère et une mère profondément ancrées dans le négoce, elle hérite naturellement de cette fibre entrepreneuriale.

Dès son adolescence, elle se lance dans la vente d’articles de mode, de cheveux naturels et de cosmétiques en tout genre. Inscrite en Ressources humaines après le Bac, elle abandonne rapidement sa formation. «Les études ne pouvaient pas m’apporter ce que je recherchais. Le bonheur que je ressentais en développant mon commerce, je ne le retrouvais pas sur les bancs de l’école. Je voulais être libre, indépendante et surtout, je n’avais pas envie d’avoir un patron.» Aînée de sa famille, elle ressent le poids des responsabilités. Plutôt que de poursuivre un cursus qui ne l’anime pas, elle décide de se consacrer pleinement à son commerce. Entre livraisons, renouvellement de stocks et gestion des commandes, elle s’épanouit pleinement dans son activité. Si dans la série, Oumy Mbaye est une jeune femme obstinée qui court après un homme au point de s’oublier elle-même, Oumy Ndiaye est à mille lieux de ce personnage. De nature calme et réfléchie, elle parle peu, mais observe beaucoup.
Dieynaba Tall, a vécu en Italie, elle fut aide-soignante
Fatima Tall alias Dieynaba Tall est née il y a 27 ans à Diourbel. Dans cette contrée sise au centre du pays, la jeune fille a passé pratiquement toute son enfance. Petite, c’était une boule d’énergie. Un peu belliqueuse sur les bords, l’actrice n’hésitait pas à retrousser ses manches pour solder ses comptes avec toute personne qui lui cherchait noises. Comme tous les enfants de son âge, elle a arpenté les chemins de l’école. Malgré le fait qu’elle avait toutes les prédispositions pour réussir dans les études, elle tourne la page des cahiers pour aller vivre auprès de sa famille en Italie. La jeune fille à l’époque avait douze ans. En Italie, elle retrouve des parents aimants et très protecteurs. Là-bas, elle poursuit son cursus jusqu'à l’obtention de son Diplôme d’Aide-soignante. Elle pratique ce métier dans plusieurs hôpitaux et cliniques du pays.
Elle mangeait du couscous et du lait et vendait des jus pour m’en sortir
Avant ce parchemin, Fatima, très débrouillarde, alliait ses études avec la coiffure. Loin des siens et surtout de sa zone de confort, la dame de 27 ans a dû se battre pour réussir sa vie dans la dignité et à la sueur de son front. Elle a dû se serrer la ceinture. « Je suis restée un mois en ayant comme déjeuner et dîner du ‘’thieré ak mew’’ (couscous de mil et du lait). J’ai vendu des jus. J’ai également vendu des savons ainsi que du miel », explique-t-elle sans détour. Des activités qui ont aujourd’hui permis à l’actrice de tracer sa voie… Aujourd’hui, Fatima se voit en Dieynaba Tall. Les deux partagent pratiquement les mêmes traits de caractères. «Pas de grandes différences. Fatima est comme Dieynaba. Fatima est sensible, crédule et très gentille. Elle est prête à tout pour ses proches, comme Dieynaba », souligne-t-elle. La différence entre les deux réside dans leur capacité de résilience.

Ndèye Bigue Diop, alias Mame Dior : la peste de service
Derrière ce personnage haut en couleur, se cache Ndèye Bigué Diop. Née à Dakar en 1993, la jeune fille a passé une partie de son enfance loin de sa mère. Très tôt, le destin l’a conduite dans la région de Fatick, où elle a été élevée par sa grand-mère paternelle. Ce transfert s’est fait de manière inattendue : encore bébé, elle s’est attachée à son oncle paternel. Sa scolarité débute dans cet environnement rural, où elle emprunte chaque jour des chemins sablonneux pour se rendre à l’école.
Elle décroche son BAC en 2014
Élève studieuse, elle se distingue par son intelligence vive et son sérieux. Mais derrière cette application, elle cache un tempérament bien trempé. « Je ne me battais qu’avec des garçons. Je ne jouais qu’avec eux. J’étais un peu garçon manqué », confie-t-elle avec amusement. Ce caractère fort ne l’a cependant jamais détournée de son objectif : exceller dans ses études. Elle traverse sans encombre le primaire, le collège, puis le lycée, décrochant son Baccalauréat en 2014 avec brio.
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Après cette réussite, elle retrouve ses parents à Dakar pour poursuivre ses études supérieures. Elle intègre une formation en Banque Finance et Assurance, où elle décroche une Licence avec mention. Pourtant, malgré ses diplômes, l’accès au marché de l’emploi se révèle être un parcours du combattant. Les portes restent closes, les stages se font rares et après de nombreux envois de candidatures infructueux, elle décide de tenter l’aventure à l’étranger.
Son exil au Maroc

En 2018, elle s’envole pour le Maroc dans l’espoir d’y trouver de meilleures opportunités. Rapidement, elle décroche un poste dans un centre d’appels, un domaine dans lequel évoluent de nombreux expatriés sénégalais. Pendant deux ans, elle mène une vie stable, mais quelque chose lui manque. L’attachement à son pays natal est trop fort. «Même si tout allait bien, j’avais trop envie de rentrer», avoue-t-elle. En 2022, elle décide de revenir au Sénégal, avec l’espoir de relancer sa carrière professionnelle. Cette fois, la chance lui sourit. Elle décroche un poste dans le secteur minier, où elle travaille toujours en tant que commerciale.