Dans un pays où le chef de l’opposition, jeté en prison pour entre autres « appel à l’insurrection », est plus proche de la mort que de la vie, il y a mille raisons de s’alarmer.
La question nodale de la gouvernance qui avait marqué le fin du régime Wade et lancé celui de Macky Sall connaît un triste sort au moment du bilan viatique de ce dernier.
Poursuivi pour viols, l’opposant sénégalais Ousmane Sonko a finalement été condamné pour « corruption de la jeunesse ». Ce délit alimente la polémique.
La peau de Macky est « gâchée ». En langage plus académique, la réputation de notre président, récent dirigeant de l’Union africaine est ternie par les évènements en cours.
De violentes protestations occasionnant des affrontements entre FDS et manifestants ont secoué Dakar suite à l'annonce de la condamnation d'Ousmane Sonko le 1er juin.
Depuis la condamnation de Ousmane Sonko, candidat déclaré à l'élection présidentielle de 2024, jeudi à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse », le Sénégal est plongé dans tensions politico-sociales d’une rare violence.
« Condamner Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour corruption de la jeunesse est la manifestation la plus achevée de la corruption de la justice dans notre pays »
Grièvement blessé, le Commandant de Police Pierre Malou, qui avait été annoncé mort par plusieurs médias, est bien en vie et admis en soins intensifs à l'Hôpital Fann de Dakar.
Un fait qu'on peut qualifier d'incident s'est produit dans les coulisses du Palais de justice ce mardi, après le renvoi du procès Sonko-Adji Sarr. En effet, un élément de la BIP affecté à la protection d'Adji Sarr et un gendarme ont eu une vive altercation dans le parking du Tribunal.