C'est un grand jour pour les fervents défenseurs des animaux : au Vietnam, un abattoir et un restaurant produisant et servant du «thịt mèo» –de la viande de chat– viennent de fermer leurs portes après cinq ans d'activité.
Pour y parvenir, l'ONG Human Society a conclu un accord avec Pham Quoc Doanh, le propriétaire des deux établissements : il devrait recevoir prochainement une subvention de la part de l'association pour transformer ses deux locaux en épicerie, indique Vice.
« Beaucoup de chats tués étaient des animaux de compagnie »
L'heure est aux confessions pour le propriétaire : « Je regrette sincèrement mes actes », s'excuse-t-il dans un communiqué. En cinq ans, il aurait noyé chaque mois près de 300 chats avant de cuisiner leur viande en bouillon et de les servir à ses clients.
La plupart des animaux auraient été volés à leurs propriétaires : « Le vol de chats est monnaie courante au Vietnam. Je me doute que beaucoup de chats abattus dans mon établissement étaient à l'origine des animaux de compagnie, et j'en suis désolé. »
Les vingt chats restants encore vivants ont été recueillis par Human Society et seront proposés à l'adoption en refuge. Le responsable de l'association au Vietnam, Quang Nguyen, déclare : « Ces vingt chats et chatons ont réussi à échapper au sort terrible qui les attendait. Mais notre travail ne s'arrête pas là, nous allons continuer d'œuvrer jusqu'à ce qu'une loi nationale interdise le commerce de viande de chat dans le pays. »
Si un sondage datant d'octobre 2023 affirme que 71% des Vietnamiens sont pour l'interdiction du commerce et de la consommation de viande de chat, près d'un million de ces félins continuent d'être tués chaque année dans le pays pour leur viande. Quang Nguyen confie : « La plupart des Vietnamiens ne mangent pas de viande de chat, mais la croyance selon laquelle en consommer pourrait guérir la malchance et la souffrance persiste. »