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Samedi 12 février, un personnel de l’ambassade de France au Sénégal a été arrêté à l’aéroport de Roissy. Les enquêteurs de l’OCRVP (Office central pour la répression des violences aux personnes) le soupçonnent d’avoir échangé de nombreux fichiers à caractère pédopornographiques sur Internet.
En clair, l’agent aurait échangé des photos et des vidéos d’enfants victimes de viols. Il a été mis en examen et placé en détention provisoire, à l’issue de sa garde à vue.
Quand la DCPJ a appris que le quinquagénaire devait rentrer à Paris, plusieurs agents l’ont déjà attendu à l’aéroport Charles de Gaulle. Dès sa descente de l’avion, le suspect a été interpellé. Il a été mis en examen le 15 février de plusieurs chefs d’accusation, dont détention, diffusion, mise à disposition, enregistrement, importation de fichiers à caractère pédopornographique ou encore corruption de mineurs de 15 ans.
Ce sont les policiers de la brigade des mineurs de la police judiciaire parisienne qui ont en premier repéré les activités illicites du suspect sur Internet. Les enquêteurs, qui surveillent les réseaux peer-to-peer, se sont aperçus que cet individu échangeait de « grandes quantité » de fichiers mettant en scène des enfants victimes de viol. Son adresse IP est identifiée. Elle mène les policiers à cet homme, administrateur réseau à l’ambassade de France au Sénégal. Les faits ayant été commis en dehors de leur juridiction, les policiers parisiens transmettent le dossier à leurs collègues de la Dcpj (direction centrale de la police judiciaire), précisément aux enquêteurs de l’Ocrvp.
Ouverture d’une information judiciaire
Une information judiciaire a été ouverte. Les policiers de la brigade des mineurs de la police judiciaire parisienne ont repéré les activités du quinquagénaire sur Internet. L’enquête se poursuit désormais sous l’autorité d’un juge d’instruction. Elle vise notamment à déterminer si cet homme a pu, lui-même, abuser d’enfants. « Une procédure judiciaire est en cours qu’il ne nous revient pas de commenter », explique à 20 Minutes un porte-parole du Quai d’Orsay. « S’agissant de sa situation administrative, les mesures conservatoires nécessaires ont été prises, compte tenu des accusations extrêmement graves qui pèsent sur cet agent et de son incarcération".