Le procès de Mouhamed Gassama, un Sénégalais de 22 ans, qui a semé le chaos mardi 3 octobre 2023 à la Faculté d'ingénierie de Dalmine , a été très animé.
Pour en venir aux faits, relate Les Echos, le compatriote est entré dans l’université aux environs de 15 heures, avec, par-devers lui, un joli sac en cuir contenant deux iPhone et un ordinateur portable, tous ses biens, ainsi qu'un skateboard motorisé sous le bras. Ce qu'il recherchait n'était pas précis : il dit qu'il a été inscrit et est allé à la faculté parce qu'il devait «remplacer un professeur de systèmes de gestion nommé Ahmed».
Mais, curieusement, dans l’enceinte de l’école, il n'a pas affiché le comportement typique d'un enseignant suppléant. Dès qu’il est entré, il a commencé à agacer les étudiants dans l’université, puis les professeurs et enfin il a perturbé un cours. Lorsqu'un élève a tenté de le faire sortir, il a répondu en le frappant avec son skateboard.
Deux policiers attaqués par le Sénégalais
Il a ensuite repris son errance dans les salles de classe jusqu'à ce que la police le repère. Et lorsqu'ils ont tenté de le bloquer, il a commencé à frapper les hommes de tenue, pendant que les étudiants filmaient la scène avec leurs téléphones portables. Deux autres patrouilles sont alors intervenues et l'ont bloqué.
A cause de la violence des coups, les deux carabiniers concernés ont été hospitalisés pendant trois jours.
On ne sait pas si le jeune homme était sous l’influence de l’alcool ou de drogues car il refusait de se soumettre à des tests, mais c'est à l'arrivée des agents de santé que Gassama a recommencé à se comporter de manière incohérente, disant des bêtises, changeant de langue, insultant les policiers. En plus d'uriner sur lui-même deux fois.
Le Sénégalais demande 4 millions d’indemnisation
Il a persisté dans la même voie lors de son jugement à la barre du tribunal. Dès le début du procès, il a annoncé vouloir 4 millions d'indemnisation parce que son "bras, son cou et sa jambe avaient été fracturés". Et pourtant, il semblait être en parfaite état. Exaspéré, le procureur a requis qu’il soit condamné à une peine ferme de prison.
Pour sa part, son avocate, Marta Piombi, a demandé la procédure abrégée. Il a finalement été reconnu coupable et a écopé une peine de huit mois pour blessures, outrage, menaces et résistance envers un agent public.